Redécouvrant un désir enfoui, Anaïs Demoustier va de plus en plus vers la comédie. Figure du stand-up, Nora Hamzawi n’a jamais fait mystère de ses envies de cinéma. On pourrait les croire très différentes, mais leur rencontre lors du tournage du film de Nicolas Pariser, Alice et le Maire, les a révélés l’une à l’autre.
Ce sont deux femmes que l’on croyait bien connaître. L’une est un des visages familiers du cinéma d’auteur le plus respectable de la décennie écoulée (Ozon, Honoré, Zlotowski, Guédiguian, Ferran…), de retour à un premier rôle en conseillère politique dans Alice et le Maire de Nicolas Pariser.
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L’autre est également reconnue, du côté de la télévision notamment (Quotidien), mais d’abord de la scène où elle vient de créer son second one-woman-show : la chronique d’une entrée dans la vie adulte, faite de hontes sociales, de sexualité amochée, d’un drôle de plaisir désabusé à vieillir.
Mais ce sont aussi deux femmes qui, dernièrement, ont consacré beaucoup d’énergie à nous prouver qu’on ne les connaissait peut-être pas si bien : en clamant haut et fort son envie de rire pour Anaïs Demoustier, qui enchaîne les comédies, avec Quentin Dupieux (Au poste !), et d’autres à venir ; en gagnant les faveurs du cinéma d’auteur pour Nora Hamzawi, qui a également un petit rôle dans Alice et le Maire.
Le film de Pariser nous a donné l’occasion de les rencontrer et de les faire parler entre elles : des affres de la reconnaissance, du plaisir de jouer, de la vitesse de la parole, de leurs différences abyssales comme de leur paradoxale gémellité. On s’est vite rendu compte qu’elles s’étaient déjà pas mal entraînées à le faire.
Vous vous connaissiez ?
Nora Hamzawi — On se croisait. On ne s’est vraiment rencontrées que sur le tournage, où on a passé beaucoup de temps ensemble, même si j’avais un petit rôle et peu de jours.
Anaïs Demoustier — Mais à chaque fois que tu étais là, j’étais contente. On a tout de suite été complices. J’ai l’impression que ça fait longtemps que je connais Nora, alors que ça ne fait qu’un an.
Nora Hamzawi — On s’est déjà tout raconté, on est extrêmement impudiques.
Nora, est-ce que le plateau de cinéma est encore un lieu intimidant ?
Nora Hamzawi — Très intimidant. Celui de Nicolas l’était doublement, car mes jours de tournage ont eu lieu juste avant la présentation de Doubles Vies d’Olivier Assayas à Venise. Anaïs m’a coaché à distance. Je continue à être intimidée et elle le sait, mais je crois qu’elle ne supporte pas que je le sois.
De quelle manière la coaches-tu, Anaïs ?
Anaïs Demoustier — En étant extrêmement dure. Je sais qu’elle est tout à fait légitime, mais qu’elle va perdre du temps à penser qu’elle n’a pas le droit d’être là. J’ai pu avoir ce penchant à mes débuts. Antoine Reinartz (qui joue dans Alice et le Maire – ndlr) a le même syndrome, qui lui vient d’un complexe vis-à-vis des gens avec qui il a fait ses études de théâtre : “Pourquoi moi et pas un autre ?” Eh ben, rien à carrer. Il y a quelque chose de profondément injuste dans ce métier, c’est comme ça. Par ailleurs, c’est aussi un peu de la complaisance. J’ai envie de dire à Nora : arrête, c’est du narcissisme mal placé !
Nora Hamzawi — Evidemment, c’est une excuse pour parler de moi pendant des heures.
Que redoutes-tu sur un tournage ?
Nora Hamzawi — Le stéréotype de l’humoriste. Quand on a commencé à me proposer des rôles de cinéma, ce à quoi j’aspirais dès mes débuts sur scène, ils ne correspondaient pas du tout à ce que je voulais faire. Et je comprenais pourquoi on me les proposait. Une directrice de casting a déjà dit à mon agent qu’elle “ne voulait pas de gens du one-man”. Explication : “Je la trouve très bien quand elle parle toute seule, mais je ne l’imagine pas avec des gens.” Donc je passe pour une psychopathe ?
Olivier Assayas t’avait vue sur scène, non ?
Nora Hamzawi — Oui. Il m’avait rencontrée auparavant, mais il est venu me voir pour être sûr.
Est-ce qu’on souffre d’être seul dans le stand-up ?
Nora Hamzawi — J’ai choisi ça pour tout contrôler, parce que je sais que je suis chiante. C’est de la liberté et de l’autonomie. J’ai aussi très peur de devoir dépendre du désir des autres, ce que je trouve toujours infantilisant. Je ne m’aime pas quand j’appelle mon agent, geignarde : “Y a personne qui m’envoie quelque chose ?”
Anaïs, est-ce que de ton côté il y a un endroit où tu as un sentiment de contrôle, malgré cette dépendance ?
Anaïs Demoustier — Le seul endroit, c’est quand je choisis le film : ce que je fais, ce que je ne fais pas. Et j’adore ce moment, j’adore choisir. Je dis souvent non. Quand j’ai dit oui, j’ai l’impression d’être une actrice docile, à la disposition de la volonté du metteur en scène. Il y a des endroits où j’aimerais être un peu plus moteur, mais pas dans le cinéma : je n’ai pas l’impression que ce soit le rôle de l’actrice. Il faut se laisser guider. J’aime discuter avec les metteurs en scène : comprendre ce qu’ils veulent, comprendre leur folie parce qu’il y a toujours de la folie chez eux.
Où est l’endroit de folie de Nicolas Pariser ?
Anaïs Demoustier — (Elle hésite) Je dirais dans son obstination, dans sa cérébralité.
Est-ce que vous savez ce qui l’a poussé à vous choisir vous ?
Anaïs Demoustier — Toi, il savait depuis le début qu’il te voulait. Il avait une directrice de casting qui lui proposait des gens et il répétait : « Laisse tomber, je veux Nora Hamzawi. »
Nora Hamzawi — J’ai passé des essais où j’étais un peu nulle, presque en apnée. Mais il a eu l’air de savoir que ça me mettait dans ce genre d’état puisqu’il n’a pas changé d’avis pour autant, et s’est même excusé ensuite de m’en avoir fait passer. Ça a de quoi nourrir une paranoïa, aussi, d’être ainsi choisie. On se demande pourquoi.
Anaïs Demoustier — Mais c’est aussi son métier, d’avoir une idée de ce qu’il veut indépendamment de ce qu’on lui propose. Il sait tellement ce qu’il veut que la question serait plutôt de savoir pourquoi il a une directrice de casting. Je crois même qu’il ne veut plus jamais en avoir une…
Nora Hamzawi — Et toi aussi il te voulait dès le début, non ?
Anaïs Demoustier — Pas du tout. Il a écrit le film pour Luchini et il fallait une actrice en face. Je crois qu’il aimait bien ce que je lui disais du scénario, que j’aie compris le projet. Il dit qu’il fallait quelqu’un qui “tienne” devant Luchini, et aussi quelqu’un qui, de loin, n’ait pas l’air trop fou : il savait qu’il allait devoir gérer humainement Fabrice Luchini et qu’en face il fallait quelqu’un avec qui il s’entendrait facilement. J’ose espérer que c’est aussi pour quelques talents d’actrice…
On sent que le film est important pour toi, que tu as rarement été aussi bien regardée.
Anaïs Demoustier — Ça m’a fait plaisir de retrouver un rôle principal, ce que je n’avais pas fait depuis Marguerite & Julien de Valérie Donzelli, il y a quatre ans. Depuis, j’ai préféré les seconds rôles dans des films intéressants que les premiers dans des films qui le sont moins.
Nora, quels sont les différents degrés de fictionnalité de tes avatars : le personnage de la scène, le personnage des chroniques, etc. ?
Nora Hamzawi — Tout est sincère parce que je suis le seul auteur. Ce que j’écris, je le pense, même si je pourrais souvent dire le contraire cinq minutes après. Mais c’est plus des bouts de ma personnalité que je mets dedans, pas moi tout entière. J’entends souvent des gens me dire qu’ils seraient “incapables de s’exposer comme ça sur scène”, or, en fait, je me sens justement très protégée, grâce à ça.
Sa négativité, c’est vraiment toi ou c’est quelque chose que tu t’amuses à exacerber ?
Nora Hamzawi — Ah non, ça, c’est vraiment moi.
Anaïs Demoustier — Oui, tu es de mauvaise humeur.
“Je trouve qu’il y a énormément de raisons d’être irritée par le monde” – Nora Hamzawi
“T’es un peu une sorte de Tatie Danielle” – Anaïs Demoustier
Tout t’insupporte ?
Nora Hamzawi — Tout, peut-être pas. Pas Anaïs… pas ma famille, pas mon enfant. Mais je trouve qu’il y a énormément de raisons d’être irritée par le monde.
Anaïs Demoustier — T’es un peu une sorte de Tatie Danielle.
Nora Hamzawi — On va rétablir la vérité : tu es toujours aussi soûlée que moi. A chaque fois qu’on boit un café, c’est toi qui en as ras-le-derche et me fais la liste de ce qui ne va pas. Et généralement ça se conclut par un SMS sur le chemin du retour : “Pardon, j’ai fait que me plaindre, j’espère que je t’ai pas plombée…” (rires) Mais après, c’est vrai qu’Anaïs a quelque chose de très ouvert, de très lumineux, de très positif. Moi, on ne m’entendra jamais rire avec son rire, par exemple. On est complémentaires.
Anaïs Demoustier — Et professionnellement aussi on est un peu en train de se croiser : moi je veux aller vers la comédie, c’est pour ça que je suis très heureuse d’avoir fait Au poste ! de Quentin Dupieux, ou encore de jouer dans le prochain film d’Antonin Peretjatko. Toi, tu as déjà joué avec Peretjatko ! (La Fille du 14 juillet – ndlr)
Ton attirance, c’est la comédie d’auteur, ou la comédie en soi ?
Anaïs Demoustier — C’est la bonne comédie, simplement. Mais ça a été une révélation, parce qu’en ayant commencé avec Haneke (Le Temps du loup), je me suis retrouvée à jouer dans des tas de films hypernoirs, hyperdurs. Plein de films que personne n’a vus, où j’avais des rôles importants, des personnages réservés, en souffrance. Et ça a recouvert un truc qui a soudain resurgi quand j’ai fait le Dupieux : un souvenir très enfoui d’actrice enfant, le club de théâtre, où j’adorais me déguiser, je faisais des accents, je faisais rire la salle entière.
Un trait commun du film, et du spectacle, peut-être même de vos deux personnes dans la vie, c’est le fait de parler vite. Dans le monde politique dépeint par le film, ça permet de ne rien dire, de baratiner ; et dans le spectacle, ça permet plutôt de tout dire, de faire déversoir. Pour vous, à quoi ça sert de parler vite ?
Nora Hamzawi — Quand on est toutes les deux, c’est insupportable. On se met dans des états d’épuisement, je ne sais même pas si on s’écoute. On se balance tout, dans une espèce de temps limite.
Anaïs Demoustier — Pour moi c’est un truc héréditaire, qui vient de ma mère. C’est un syndrome. A quoi ça sert, difficile à dire…
Est-ce que ça a à voir avec la peur de ne pas être écoutée ?
Anaïs Demoustier — Peut-être. Je suis la dernière d’une famille nombreuse, il y avait une place à se faire.
Nora Hamzawi — Moi je ne savais pas ! Ce sont les premiers articles qui me l’ont appris : tout le monde parlait du “débit mitraillette”. Ça venait du stress, très clairement de la peur du bide : si on couvre tout de paroles, on échappe au silence, quand on attend un rire qui ne vient pas. Après, c’est devenu une marque de fabrique, mais j’essaie justement de ralentir.
“Je ne pourrais pas être cette personne qui prend un temps infini entre un mot et un autre, un soupir, un regard vers le ciel… j’aurais trop peur de faire chier” – Nora Hazawi
Pour toi, on a aussi l’impression que c’est une question de tripes. Souvent c’est parce que ta colère est en train de monter.
Nora Hamzawi — Oui, mais comme plein de monde, non ? Moi, j’ai surtout le sentiment que ça vient d’un manque de confiance. La peur d’ennuyer l’autre. Je ne pourrais pas être cette personne qui prend un temps infini entre un mot et un autre, un soupir, un regard vers le ciel… j’aurais trop peur de faire chier.
Sur le tournage, vous aviez le sentiment de jouer à ce jeu-là, d’accélération ?
Anaïs Demoustier — Alors moi, justement, je suis plutôt celle qui entre dans ce monde où chacun est pressé, parle beaucoup et pour rien, et qui au contraire est plutôt quelqu’un du silence, de l’observation. C’était très agréable d’être le contrepoint de l’hystérie.
Nora, plus tôt tu nous as dit que tu admirais la normalité d’Anaïs. Est-ce que c’est un travail de rester normal, pour une actrice ?
Nora Hamzawi — C’est un effort. Je suis ressortie de Cannes déprimée, parce que j’avais trouvé ça très compliqué d’avoir tous les regards sur soi, d’être à la fois soi-même et de jouer le jeu. Et on a envie de jouer le jeu, mais ça nourrit le narcissisme. Je ne parle pas tellement des tournages, qui sont, d’après mon expérience, des moments assez apaisés, naturels. C’est l’à-côté qui est compliqué : les réseaux sociaux, la presse, etc.
Anaïs, est-ce que le fait d’avoir démarré tôt t’a aidée à mieux gérer tout ça, ou au contraire est-ce que ça a rendu les choses plus compliquées ?
Anaïs Demoustier — Je pense que ça aide. Je me suis rendu compte de la longueur du temps du cinéma et j’ai suivi naturellement ce rythme. J’ai vu des filles de ma génération qui sont apparues et qui sont déjà reparties. J’ai fait beaucoup de films que personne n’a vus, et je n’ai jamais été propulsée par un en particulier, je n’ai pas eu de choc de célébrité. Mais je ne cherche pas la normalité. J’ai grandi dans un monde extrêmement normal, et le cinéma est plutôt l’occasion pour moi d’aller chercher de la folie.
Nora, est-ce qu’il faut cultiver sa normalité pour le stand-up ?
Nora Hamzawi — Il faut le plus possible éviter le “nous” en imaginant une norme, et plutôt aller chercher sa singularité et sa sincérité. On se retrouve souvent au même point, à se rendre compte qu’on a finalement une folie assez partagée. Mais c’est en soi qu’il faut la trouver. Ça va avec ma volonté d’avoir un spectacle très brut et sans coquetterie : je n’ai pas de metteur en scène, par exemple.
Même pas un scénographe, quelqu’un qui penserait tes déplacements, ton occupation de l’espace ?
Nora Hamzawi — Non. Pour moi ça casserait quelque chose. Pour quelqu’un d’autre, je serais ravie de m’y plier ! Mais là, c’est mon texte, je délivre quelque chose d’instantané. C’est pareil à la télé : je suis incapable de travailler avec un prompteur, ou même une oreillette. C’est une catastrophe : je suis capable de répondre à la personne qui me parle. Je l’ai fait une fois au Grand Journal, c’était horrible : “Comment ? Allô ?”
Anaïs, qu’est-ce que tu gardes de ton expérience au théâtre ?
Anaïs Demoustier — Avec Christophe Honoré j’ai adoré, adoré, adoré. A l’époque je tombais tout le temps dans les pommes, et j’étais sûre que ça allait m’arriver sur scène. J’étais Duras, il y avait un truc d’antibiopic, il fallait que je chante une chanson à un moment, et j’adore chanter. Je chantais India Song. Après, j’ai du mal avec la répétition. Refaire les choses, ça finit par me lasser. C’est claustro.
Nora Hamzawi — C’est insupportable. Une des premières choses qui m’attire vers le cinéma, c’est le besoin de casser ça, vivre des choses différentes.
Est-ce que le mot d’ordre de certains humoristes, comme George Carlin ou Louis C.K., consistant à jeter chaque année tout leur texte et repartir à zéro, pourrait t’attirer ?
Nora Hamzawi — La règle, c’est de continuer de dire le texte tant qu’il fait écho à quelque chose en toi. Je sais qu’à la fin du dernier spectacle, j’étais rincée parce que je l’avais écrit à un moment d’instabilité, sans enfant, obsédée par mon physique. Et à la fin j’étais mère d’un enfant de 2 ans, ça ne marchait plus. La diffusion télé avait ouvert la possibilité de faire de grosses salles, et j’ai refusé parce que j’avais justement envie qu’elle marque la fin.
Est-ce que ta pratique du stand-up est utile à ta vie ?
Nora Hamzawi — Alors, c’est ce qui me fait manger, donc oui. Mais plus sérieusement non, le stand-up n’est pas une thérapie. Parce que j’ai vraiment besoin d’avoir digéré une situation pour en tirer les ficelles comiques. Par exemple, je parle de la grossesse, mais pas de ce que c’est qu’être mère, parce que je le vis actuellement et n’ai aucun humour dessus. Quand il aura 10 ans, je parlerai de la petite enfance. Ma première chronique sur France Inter était une chronique sur les chagrins d’amour, écrite six mois après m’être fait larguer et en avoir beaucoup souffert. J’ai ri des états dans lesquels je m’étais mise, mais sur le coup j’en aurais été incapable. J’aurais écrit : “Je pleure, reviens.”
On écrit à propos de ce sur quoi on va mieux, pas à propos de ce dont on souffre…
Nora Hamzawi — Je trouve.
“Avant je disais ça, je riais au nez des gens qui me demandaient si j’étais envahie par mon personnage. Finalement, je fais moins la maligne” – Anaïs Demoustier
Anaïs, Isabelle Huppert a dit que rien de ce qu’elle avait joué de plus extrême ne l’avait affectée dans sa vie. Est-ce que tu vis ça comme ça, ou est-ce que ça communique ?
Anaïs Demoustier — Avant je disais ça, je riais au nez des gens qui me demandaient si j’étais envahie par mon personnage. Finalement, je fais moins la maligne. Certains personnages me font découvrir des pans de ma personnalité. Je suis assez convaincue que l’on ne nous propose pas des choses par hasard, et que ceux qui les proposent perçoivent forcément quelque chose de nous. Ça m’a frappé sur Une nouvelle amie de François Ozon, un personnage ambigu, mystérieux, limite pervers, qui m’avait un peu déstabilisée. Jouer des gens comme ça, ou des gens de mauvaise foi, désagréables, ça m’ouvre des portes.
Nora Hamzawi — On se fait rire l’une l’autre, déjà.
Anaïs Demoustier — Quentin Dupieux, Jonathan Cohen me font rire. Gérard Depardieu me fait rire. Il a tellement l’air d’avoir lâché les élastiques, c’est agréable d’avoir quelqu’un qui est sans filtre, tout le temps.
Nora Hamzawi — Le malaise, l’angoisse sont ce qui me font le plus rire. Mais si Anaïs dit des noms, je vais en dire aussi. Larry David me fait rire. Certaines comédies de Woody Allen me font rire, même si ce n’est plus très à la mode de le dire. Le film de Hafsia Herzi, Tu mérites un amour, m’a énormément fait rire !
Anaïs Demoustier — Moi, il m’a fait pleurer.
Nora Hamzawi — Et il m’a aussi fait pleurer. C’est vraiment magnifique.
Alice et le Maire de Nicolas Pariser, avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi (Fr., 2018, 1 h 43). Sortie le 2 octobre
Nora Hamzawi one-woman-show, en tournée
Assistant photo Soraya Sanini
Assistante styliste Elodie Deval
Mua (Nora Hamzawi) Valérie Djian
Mua (Anaïs Demoustier) Aurélie Deltour
Coiffeur (Nora Hamzawi) Frédéric Souquet
Coiffeur (Anaïs Demoustier) Ludovic Bordas/Airport Agency
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