Sorti au début des années 80, New York 1997 réussit l’exploit d’être synchrone avec le futur qu’il s’était donné pour tâche de décrire. Dans un New York divisé en zones géographiques où la délinquance se retrouve reléguée dans le Queens, le Président des Etats-Unis se fait enlever. Snake Plissken, un justicier embauché par le gouvernement […]
Sorti au début des années 80, New York 1997 réussit l’exploit d’être synchrone avec le futur qu’il s’était donné pour tâche de décrire. Dans un New York divisé en zones géographiques où la délinquance se retrouve reléguée dans le Queens, le Président des Etats-Unis se fait enlever. Snake Plissken, un justicier embauché par le gouvernement américain, a pour mission de le retrouver ainsi qu’un précieux microfilm. A partir d’un scénario qui pourrait sortir tout droit d’un comic-book et briller par son invraisemblance, John Carpenter anticipe avec dix ans d’avance sur les plans d’urbanisme de la ville de New York, à savoir un Manhattan nettoyé de toute la souillure ambiante destinée à être transférée dans les îles alentour. En l’occurrence, dans un Queens transformé en prison fédérale. A première vue fantaisiste, New York 1997 est d’abord un film réaliste, l’exemple parfait d’une utilisation intelligente des mécanismes du cinéma de genre détournés à des fins politiques et idéologiques. Dans ce film étonnant, aussi visionnaire dans son discours que Metropolis et Orange mécanique, on peut aussi remarquer Lee Van Cleef dans l’une de ses dernières apparitions et Isaac Hayes métamorphosé en bon acteur. Malheureusement, le film est proposé en VF, dans une collection dont la devise est « Tout ce qu’il restera du cinéma. » On peut espérer qu’il reste autre chose de New York 1997 qu’une copie égratignée par le doublage.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}