Le géant du streaming a repris le bail du cinéma Paris, ouvert en 1948, afin d’y organiser des événements spéciaux et de promouvoir ses productions.
Netflix a repris la salle de cinéma Paris, à Manhattan, rapporte Deadline. Dernière salle mono-écran (cinéma possédant un seul écran) de New York, le Paris avait fermé au mois d’août, suite à l’expiration du bail avec le réseau de cinémas City Films. A l’occasion de la promotion de Marriage Story de Noah Baumbach (disponible le 6 décembre sur Netflix), qu’elle a produit et qu’elle espère voir nommé aux Oscars après le bel accueil critique du film dans les festivals de la rentrée, la plateforme de streaming avait repris momentanément le Paris.
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Une vitrine pour les productions Netflix
Cette reprise provisoire s’est désormais mutée en acquisition. Netflix a signé un bail avec la famille Solow, propriétaire des lieux, qui souhaitait transformer le cinéma en clinique médicale. La plateforme se serait engagée pour dix ans, et compte organiser au Paris des événements spéciaux, des projections et la sortie temporaire de ses productions avant leur diffusion en ligne. Cet engagement est la deuxième incursion de Netflix dans l’exploitation cinématographique, après sa prise de participation au capital du cinéma iconique The Egyptian à Los Angeles.
“Après soixante et onze ans, le Paris a un héritage durable, et demeure un lieu d’exception pour une expérience de cinéma. Nous sommes très fiers de préserver cette institution historique de New York afin qu’elle continue à être un haut lieu du cinéma pour les cinéphiles”, a déclaré Ted Sarandos, le directeur des contenus de Netflix.
Une stratégie de séduction
La plateforme poursuit avec cet engagement sa stratégie de séduction à l’égard de cinéastes reconnus. Bong Joon-ho (Okja), Alfonso Cuaron (Roma), Noah Baumbach ou Martin Scorsese (The Irishman) ne sont que les premiers à s’être tournés vers Netflix pour la production de leurs films, mais la frontière entre l’économie classique du cinéma et l’économie du streaming est toujours plus poreuse et les réalisateurs prêts à la franchir pour réaliser leurs films sous l’égide de Netflix de plus en plus nombreux.
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Le Paris avait été ouvert en 1948 par… Pathé Cinéma, afin de promouvoir les œuvres françaises à New York, à commencer par La Symphonie Pastorale (1946) de Jean Delannoy. Les films y étaient visibles des mois durant, à l’instar de Divorce à l’italienne (1961) de Pietro Germi, qui était resté à l’affiche pendant près d’un an.
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