Une satire clinquante des réseaux sociaux qui oscille entre complaisance et moralisme.
Une jeune fille timide est entraînée dans le dangereux engrenage d’un jeu nommé Nerve, combinant réseau social (Facebook) et réalité augmentée (Pokémon Go), avec lequel on peut accumuler de l’argent à condition de relever des défis de plus en plus risqués.
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Cette prétendue satire de la folie du monde virtuel est un teen movie assez traditionnel dont l’habileté réside dans un emballage extrêmement soigné façon jeu vidéo (filmage, design, montage). Les comptes à rebours, injonctions aux personnages et diverses infographies s’inscrivent en surimpression sur l’écran.
Souvent on simule même le point de vue des “watchers” sur les “players” (images et lettrages à l’envers), ou bien on intègre au film des plans tournés au smartphone. De la poudre aux yeux, car cela masque la médiocrité du sujet et du récit, qui de plus recèlent une hypocrisie foncière.
La revanche des nerds gentils
En effet, si on finit par stigmatiser tardivement, par un twist réac, les dérives suicidaires (ou meurtrières, au choix) de ces épreuves, cela n’intervient pas avant qu’on ait épuisé le potentiel voyeuriste du concept. Mais on pourrait simplement voir le film comme une histoire de cour d’école (les frimeurs contre les coincés ou la revanche des nerds gentils) décorée comme un sapin de Noël. Vincent Ostria
Nerve d’Ariel Schulman et Henry Joost (E.-U., 2016, 1 h 36)
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