Un homme en crise lâché dans la nature sauvage. Un sujet un peu bateau mais un film attachant.
Natür Therapy participe d’un genre très en vogue ces dernières années, dans lequel un personnage en crise s’en va seul dans la nature éprouver ses limites et tenter de retrouver un sens à sa vie – ce titre, quoique extrêmement laid et opportuniste, a ainsi au moins le mérite de ne pas mentir sur la cargaison.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Après Into the Wild, Wild ou Near Death Expérience (et son Houellebecq exsangue), est cette fois mise en scène la crise existentielle d’un late trentenaire, marié avec enfant, bel homme, bon job, tout pour être heureux donc, mais qui s’ennuie à mourir.
Masculinité cabossée
La balade d’Ole Giæver (à la fois ici acteur et réalisateur) donne lieu à quelques belles scènes lorsque la caméra furète librement, ou lorsque le flux de conscience du héros, rendu accessible par une voix off un poil envahissante, l’emmène sur des territoires cocasses (amusante scène de drague dans un refuge).
C’est précisément lorsqu’il rejoint Houellebecq sur la question de la masculinité cabossée que le film vise le plus juste. Il lui manque cependant le mordant de ce dernier, une vis comica plus affirmée et une dimension métaphysique pour être autre chose qu’un petit (1 h 20) film sympathique – autre chose qu’un film social-démocrate, en somme.
{"type":"Banniere-Basse"}