Avec le surprenant « Tom à la ferme », le Québécois Xavier Dolan filme un jeu de massacre familial et névrotique chez les ploucs. Et on ne s’ennuie pas.
Dimanche 3 septembre, pas terrible. Le ciel est lourd de nuages et les films mauvais. On va les éviter. Heureusement, la journée se termine plutôt pas mal avec Tom à la ferme, le nouveau film de Xavier Dolan (Laurence Anyways). La tête à claque du cinéma québécois réapparaît à l’écran et dans son cinéma. On avait un peu peur (de son jeu médiocre, de son narcissisme). On y échappe pas totalement, mais le film, tiré d’une pièce de théâtre, est assez bidonnant dans le genre jeu de massacre familial chez les ploucs avec névroses à tous les étages.
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Le héros (joué donc par Xavier Dolan) débarque dans un bled pour assister aux obsèques de son petit ami. Mais le frère du défunt le prend assez violemment sous son aile, l’empêchant de révéler à sa mère que son film était gay. La vérité, c’est que le héros tombe fou amoureux du frère, incarnation absolue du mâle viril violent et sanguin. Et il devient sa chose.
Le film est surprenant, désopilant, provocateur. La fin tourne un peu en rond et à vide, mais on ne s’est pas ennuyé une minute. Ensuite, une question : ça dit quoi ? Pas grand-chose : que le refoulé revient toujours sur les lieux du crime ?
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