Disparition de l’auteur du mythique « Mona et moi », insatiable bourlingueur du cinéma français.
Le cinéaste Patrick Grandperret est mort le samedi 9 mars. Il avait bourlingué toute sa vie dans le cinéma : documentariste, assistant, producteur, réalisateur de nombreux courts-métrages, à l’occasion acteur, pour le cinéma et la télévision.
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C’est peut-être grâce à Mona et moi, prix Jean Vigo 1990, le plus (punk) rock des films français (avec ceux de Patricia Mazuy ?), qu’il restera comme cinéaste dans l’histoire du cinéma, et pas seulement parce que Johnny Thunder y apparaissait, aux côtés d’Antoine Chappey, Jean-François Stévenin et de Denis Lavant, échappé de Boy meets girl et Mauvais sang de Leos Carax. Dans les Inrockuptibles, Vincent Ostria a un jour écrit de Mona et moi qu’il mettait en scène une « confrontation entre la gouaille électrique du Lower East Side et les ritournelles de Bobby Lapointe dans une fiction sentant fort l’improvisation. Loin de chercher la perfection scénaristique, Grandperret organise un récit picaresque à partir de bribes arrachées au réel« .
Il avait ensuite tourné L’enfant lion deux films avec Jacques Dutronc (Le maître des éléphants et Les Victimes), et produit Beau Travail de Claire Denis (en 2000). Il réalisait aussi parfois des épisodes de séries françaises pour la télévision.
Puis, en 2006, presque dix après son dernier film, il revenait au grand écran avec Meurtrières, adaptation d’un scénario jamais tourné de Maurice Pialat, dont il avait été l’assistant sur Passe ton bac d’abord et Loulou à la fin des années 70. Grandperret révélait au public une future grande actrice : Céline Sallette. Il recevait alors le prix du président du jury (cette année-là Monte Hellman, l’auteur de Macadam à deux voies) Un certain regard au festival de Cannes en 2006.
La cinémathèque française lui avait consacré une rétrospective en juin 2016. Il avait 72 ans.
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