Tandis que la dernière production Pixar s’élève au-delà des flots du Box Office, le classement de la semaine oscille entre chroniques franco-économiques et élégance so british.
De Toy Story II à Cars II en passant par Monstres Academy, Pixar aime à prolonger des univers déjà établis. Si Le monde de Dory reprend l’imaginaire aquatique du Monde de Nemo, il fait état d’un succès moins conséquent, avec près de 200 000 entrées au bout du premier jour d’exploitation pour 279 480 concernant son prédécesseur – lequel demeure le plus gros hit Pixar réalisé en France. Se dirigeant probablement et à l’instar de Toy Story III vers une moyenne de 4 millions d’entrées, Le monde de Dory sera en ce sens bien plus glorieux que le dernier long-métrage d’Andrew Stanton :le mésestimé John Carter, n’ayant pu attirer que 992 252 spectateurs.
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Le Monde de Dori parviendra-t-il à égaler les 4 708 153 entrées cumulées par Zootopie, l’un des plus grands films d’animation de cette cuvée 2016 ?
C’est le hasard des sorties qui l’a souhaité : ce mois-ci, le public français pourra envisager la manière contrastée dont deux cinéastes nationaux (Pascal Bonitzer et Christophe Barratier) déterminent une identique grammaire – celle du monde de la finance. Si Tout de suite maintenant a attiré 10 188 curieux au premier jour, L’Outsider est en tête avec 11 954 entrées – le biopic boursier du réalisateur des Choristes bénéficiant de cinquante-six copies supplémentaires. Sans pour autant chuter vers le krach, cette transposition cinématographique de l’affaire Kerviel conclura certainement sa course sur une moyenne de 200 000 entrées. Production Ad Vitam, le film de Bonitzer fait état de chiffres moins convaincants que son antérieur Cherchez Hortense (27 066 entrées au premier jour).
In fine, face au parangon de l’animation américaine tout public, la romance jane austenienne de Whit Stillman, Love & Friendship, dépasse le cap des cinq mille entrées au bout de son premier jour d’exploitation en salles obscures. Puisqu’il est fort probable que cette oeuvre élégante attire plus de cent-mille spectateurs en fin de chemin, il s’agirait alors d’un record pour ce cinéaste encore trop méconnu chez nous, dont le Damsels in Distress n’avait totalisé que 6 725 entrées.
En parallèle, la nouvelle comédie d’Eric Lavaine, Retour chez ma mère, poursuit un cheminement satisfaisant : cette chronique familiale estampillée Alexandra Lamy, avec un score de plus de 1 million 381 000 entrées, risque bien d’atteindre les deux millions au bout de son exploitation. Des chiffres forcément plus modestes que ceux du dernier blockbuster comic-book de Bryan Singer, X Men Apocalypse s’apprêtant effectivement à dépasser les deux millions d’entrées France. A ses côtés, le Julieta d’Almodovar perdure également depuis cinq semaines dans les salles, accumulant 655 851 entrées.
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