La difficulté d’être arabe vu par un Israélien éclairé. Film vieillot mais personnage attachant.
Riklis revient de loin. L’éternel homme de bonne volonté du cinéma israélien, qui essaie constamment de recoller les morceaux entre communautés antagonistes (notamment Israéliens et Palestiniens), qui était allé très loin dans la putasserie avec son impossible Zaytoun, revient à la charge avec une adaptation de deux romans du Palestinien Sayed Kashua.
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Le héros, Iyad, est un jeune Arabe israélien admis dans un prestigieux lycée de Jérusalem où il est le seul non-Juif. Cette fois, le cinéaste ne s’est pas embarrassé de métaphores ni empêtré dans les compromis de coproduction. En plaçant son film du point de vue presque exclusif des Arabes (et évitant les allégories tiers-mondistes à la Zaytoun), il réussit à éluder tout angélisme.
Sa vision du racisme juif (israélien) à l’égard des Arabes est assez convaincante – contrebalancée par quelques justes hébreux qui sauvent la mise. Evidemment, les raccourcis sont légion, le schématisme au rendez-vous et la mise en scène vieillotte, mais pour une fois Riklis réussit à créer un personnage avec des imperfections et des subtilités auxquelles il semblait jusque-là étranger. Il lui reste à gommer les complaisances académiques qui plombent son cinéma humaniste.
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