Malgré la sympathique présence de Grégory Montel, la comédie ne parvient pas à dépasser le simple règlement de comptes en famille. Vain et maladroit.
Récemment, une liste rassemblant les soixante films les plus terrifiants de l’histoire – selon la rédaction des Inrocks – ne laissait aucun doute : la famille, ses maisons hantées, ses petits et grands enfants démoniaques, est, au cinéma, le haut lieu de l’horreur. Terreau des peurs enfantines, elle est l’endroit auquel on ne cesse d’être ramené comme un aimant, et ce malgré la fuite.
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Pour Benoît (l’attachant Grégory Montel), c’est aussi une histoire de retour en terre connue et menaçante. Sa mère vient tout juste de mourir, et pas de chance, son Eurostar lui a fait manquer l’enterrement. Pour décider du sort de la maison familiale, l’homme d’affaires doit cohabiter, le temps de quelques jours, avec un frère excité, une sœur déprimée, une autre alcoolique et une mère revenue d’entre les morts.
Mais une fois les retrouvailles passées et la petite troupe bien installée entre les quatre murs de la bâtisse, que se passe-t-il ? Hormis un flot discontinu de cris monocordes, pas grand-chose. En hystérisant à outrance ses personnages et en les traitant comme de simples archétypes, la comédie de Christophe Le Masne réduit sa réunion de famille à un règlement de comptes téléguidé, sans véritables enjeux, ni âme. Même pas peur.
Moi, maman, ma mère et moi de Christophe Le Masne (Fr., 2018, 1 h 25)
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