Le miroir au cinéma, ce n’est pas simplement celui d’Andreï Tarkovski. Si l’émission Blow-Up – à travers son épisode “Le miroir au cinéma” justement – s’est attardé sur la portée esthético-allégorique de cette transparence, la channel Fandor y conçoit au gré d’exemples frappants un moyen de diffusion des raccourcis sexistes. De A bout de souffle à la série […]
https://vimeo.com/161961637
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le miroir au cinéma, ce n’est pas simplement celui d’Andreï Tarkovski. Si l’émission Blow-Up – à travers son épisode « Le miroir au cinéma » justement – s’est attardé sur la portée esthético-allégorique de cette transparence, la channel Fandor y conçoit au gré d’exemples frappants un moyen de diffusion des raccourcis sexistes. De A bout de souffle à la série Lost, si les femmes s’observent dans le miroir c’est toujours pour exprimer leur vulnérabilité nécessaire, et les hommes leur rage animale – le leitmotiv du miroir brisé en témoigne. Par cette scission schématique, le miroir serait donc devenu au fil des décennies le pourvoyeur du « déjà-vu », de l’image sociale préfabriquée, et donc…du cliché.
Le miroir, c’est cette fenêtre par laquelle la femme retrouve son angoisse infantile (Natalie Portman dans Black Swan) et la figure virile une forme de violence primitive enfouie et libérée. En cela, finalement, le miroir, motif lacanien, demeure avant tout un puissant symbole psychanalytique…comme le démontre l’image forte de Walter White (Breaking Bad) faisant face à son reflet fissuré, signe éloquent de l’altérité identitaire.
{"type":"Banniere-Basse"}