On ne pourra peut-être pas la voir, mais la version longue de Midsommar promet quelques belles surprises.
[Attention, cet article contient des spoilers sur Midsommar.]
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Sorti le 31 juillet en France, Midsommar est sans nul doute l’une des œuvres les plus troublantes et dérangeantes de cette année. Mais alors que le film dure déjà 2 h 27, son réalisateur Ari Aster a vite exprimé le souhait de présenter au public son director’s cut. Il faut savoir qu’à l’origine, son premier montage approchait les quatre heures, avant qu’il ne réduise l’ensemble à 2 h 51. Mais pour l’instant, aucune sortie vidéo n’annonce l’ajout de cette version. Fort heureusement, IndieWire a pu assister à une projection spéciale du long métrage, présenté dans son director’s cut au festival Scary Movies du Lincoln Center, à New York.
Le rapport d’IndieWire indique que la petite demi-heure ajoutée permet de complexifier le film et ses personnages, sans pour autant y incorporer de nouvelles sous-intrigues. Ici, pas de twist final à la Blade Runner redistribuant complètement les cartes. Cependant, le long métrage possède une teinte un peu moins triomphante durant son final. Si le comportement déplorable de Christian (Jack Reynor) et sa relation toxique avec Dani (Florence Pugh) sont rendus encore plus évidents, le film équilibre aussi en dévoilant plus frontalement le côté sombre de la secte de Harga.
Un montage qui approfondit les relations entre les personnages
On peut notamment voir une nouvelle séquence, décrivant un sacrifice impliquant la noyade d’un jeune garçon, Bror. A la dernière minute, le rituel s’arrête, puisque le courage du jeune homme est considéré suffisant aux yeux de la secte. Néanmoins, cette scène apporte un détail fascinant. Si l’on regarde attentivement la tenue qui habille le cadavre de Connie (Ellora Torchia) lors du sacrifice final, on constate qu’il s’agit de celle portée par le jeune homme. IndieWire en déduit que la victime de la secte a été noyée à la place de Bror.
Le film met aussi l’accent sur l’opportunisme de Christian et de ses amis en ce qui concerne l’étude anthropologique de la secte, peu appréciée par cette dernière. Ajoutons à cela quelques séquences qui renforcent la volonté de ses dirigeants d’avoir une lignée « parfaite », et le destin funeste de la majorité des personnages n’en paraît que plus cinglant et inévitable.
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Si cette version longue consiste autant à rajouter certains passages qu’à rallonger des scènes existantes dans le montage cinéma, cet ensemble permet d’ajuster légèrement le propos du film, et selon IndieWire, de lui apporter une profondeur supplémentaire. La catharsis de Dani n’est qu’une échappatoire supplémentaire à son traumatisme, qu’elle refuse de confronter. On le constate déjà dans la version originale, mais Ari Aster semble avoir offert à son héroïne un parcours encore plus chaotique.
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