Bien que les héros de ce film soient les divers insectes qui grouillent sous nos pas, il ne faut pas s’attendre à un documentaire. Hormis la phrase d’introduction du producteur Jacques Perrin, aucun commentaire à la Cousteau ne vient parasiter les belles images. La mise en scène, spectaculaire (du vol plané introductif très Luc Besson […]
Bien que les héros de ce film soient les divers insectes qui grouillent sous nos pas, il ne faut pas s’attendre à un documentaire. Hormis la phrase d’introduction du producteur Jacques Perrin, aucun commentaire à la Cousteau ne vient parasiter les belles images. La mise en scène, spectaculaire (du vol plané introductif très Luc Besson in Léon aux prises de vue microscopiques inouïes genre pénétration d’une coccinelle maman par une coccinelle papa comme si vous y étiez), est doublée d’une bande-son délibérément signifiante. Une procession de chenilles est ainsi mixée avec une BO que n’aurait pas reniée Ennio Morricone. Alors, forcément, on se dit que Sergio Leone n’est pas loin et que la caravane passe. Un embouteillage de fourmis convoyant leur butin renvoie à Trafic de Jacques Tati. Un orage éclate : voilà Cecil B. De Mille. Une araignée capture une libellule dans sa toile : c’est Le Silence des agneaux… Quinze ans de recherches, trois ans de tournage ont abouti à ces 24 heures dans la vie d’une faune. On imagine la patience maniaque requise. Difficile pourtant de faire abstraction du paradoxe de ce film où rien n’est expliqué, mais où la volonté des auteurs de « faire sens » et le déluge technique étouffent le naturel.
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