A Paris, Michel Gondry pose pour un mois son Usine de films amateurs itinérante : les participants ont trois heures pour tourner un film, décors et caméra fournis. Rencontre avec un artiste aussi à l’aise à Hollywood qu’à Beaubourg.
Dans votre dernier film, The Green Hornet, on a l’impression que vous vous en éloignez délibérement.
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Oui, peut-être parce que j’ai envie de prouver que ce qui m’appartient en propre est un peu plus profond que ce décorum. Mon style tient aussi je crois à mon rapport aux acteurs. Je les dirige très peu, je leur laisse beaucoup d’air, je suis très discret sur un tournage.
Vous vous positionnez de la même façon face à Charlotte Gainsbourg ou Jack Black ?
Oui, même si je leur parle de façon différente parce qu’ils n’ont pas les mêmes codes, le même langage… Un acteur américain exerce un contrôle beaucoup plus fort sur le film. Sur Eternal Sunshine…, je ne pouvais pas parler en même temps à Jim Carrey et à Kate Winslet tant ils sont différents.
Etes-vous fasciné par les stars ?
J’essaie toujours d’effacer ce que les acteurs ont fait précédemment pour dégager de la star une personne réelle. Avec beaucoup de jeunes premiers américains, c’est difficile de dépasser la frime. Sur le clip de Je danse le mia, les Marseillais de IAM voulaient ressembler à des rappeurs américains et moi je voulais les filmer comme ils étaient dans la vie. Beaucoup de gens ne voient pas dans mon travail ce goût du naturel qui pourtant, je crois, me caractérise.
Quand vous tournez une grosse production pour Hollywood comme The Green Hornet, comment vous posez-vous cette question d’être ou de ne pas être personnel ? Et est-ce qu’on vous laisse vous la poser ?
Ça n’a
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