A la manière d’un Jean Rochefort ou d’une Jeanne Moreau, on se souviendra d’un artiste total dont la parole a toujours été précieuse, que ce soit sur scène, au cinéma ou dans les médias en général.
Les apparitions de l’acteur étaient mémorables pour ce qu’elles apportaient d’intelligence, d’élégance et de beauté. A partir de ces archives, replongez-vous dans le passé pour (re) découvrir qui était Michael Lonsdale.
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« C’est quoi Michael Lonsdale ? »
Pour commencer, l’émission Blow Up d’Arte revient « sur la carrière de l’immense comédien en 10 petites madeleines« . Nous sommes prévenu·es, l’appréciation de l’œuvre du comédien par Luc Lagier est absolument subjective !
Jouer par désir de vivre d’autres vies
Au goût de Michael Lonsdale, l’on cherche bien trop à percer le mystère des comédiens, à savoir pourquoi et comment ils jouent. Pour réponse, il évoque le désir vague d’incarner les millions des possibles qui n’ont pas eu lieu : « J’ai pour principe de laisser arriver en moi les choses inconnues. Je crois que chaque être est porteur d’un tas de mondes qu’il ne laisse pas vivre en lui. »
Michael Lonsdale lit Marguerite Duras
En 2006, Michael Lonsdale lit Pas mort en déportation de Marguerite Duras, qui l’avait dirigé en 1975 dans le magnifique India Song. Récit terrible des premiers jours du retour de Robert Antelme des camps de la mort, le mari de l’écrivaine. Une interprétation sobre pour des mots qui expriment l’horreur absolue de manière cruellement descriptive.
Le chant, les sons : « un besoin d’explorer des domaines émotionnels »
En 1973-1974, Michael Lonsdale travaille sur trois pièces avec le metteur en scène Claude Régy (1923-2019) : La Chevauchée sur le lac de Constance de Peter Handke, Home de David Storey et Isma de Nathalie Sarraute. L’archive, entrecoupée par des extraits de ces pièces, dévoile sa pensée particulière des sons et du chant.
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Michael Lonsdale lit Riad Sattouf !
Au festival d’Angoulême, le mythique comédien lit du Riad Sattouf sur une musique planante de science-fiction. Drôle de vision, de voir ainsi Lonsdale parler de gruyère Leader Price, branlette et Plus belle la vie… L’acteur a décidément su vivre avec son temps.
https://youtu.be/KCfqt6tCBfs
Un César : « te voilà petit coquin »
L’acteur a reçu le César du Meilleur second rôle pour son interprétation de frère Luc dans Des hommes et des dieux (2010). Unique César de sa longue carrière (« Ah, te voilà petit coquin ! Ça a mis du temps, hein ! »), c’est l’occasion d’exprimer toute sa tendresse et son amour pour les artisans du cinéma.
« Les rognons flambés »
En 1974, à l’espace Cardin, Michael Lonsdale et Gérard Depardieu jouent La Chevauchée sur le lac de Constance du célèbre auteur autrichien Peter Handke, dans une mise en scène de Claude Régy. Rares images de ce face-à-face théâtral historique.
Sur le tournage de La fille au violoncelle
Une archive de la Radio Télévision Suisse (RTS) de 1973 dans les coulisses d’un tournage. Michael Lonsdale joue le directeur adjoint d’une grande parfumerie, célibataire et maniaque, dans un film d’Yvan Butler.
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