À l’occasion de la sortie du nouveau biopic consacré au géant d’Apple, « Steve Jobs », retour sur la carrière de Michael Fassbender en six rôles marquants.
L’ère du biopic n’en finit pas. Deux Saint Laurent, deux Coco Chanel et aujourd’hui deux Steve Jobs ! S’il est un exercice de style pour certains et souvent le résultat d’une oeuvre consciencieuse énumérant visuellement les moments clés de la vie du personnage, il peut également être matière à des inventions plus surprenantes et audacieuses. Sorte d’objet miraculé, le nouveau film du réalisateur de Slumdog Millionaire, aurait pu ne pas voir le jour. Après un premier essai conformiste avec Ashton Kutcher, Danny Boyle s’essaye à l’exercice et réalise Steve Jobs. À l’écran, Michael Fassbender est idéal pour le rôle. Retour sur sur sa carrière en six rôles marquants.
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1) Hunger, Shame (Steve McQueen, 2008, 2011)
En 2008, c’est avec Hunger, que Michael Fassbender trouve son premier rôle important. Le film raconte la grève de la faim menée par les séparatistes de l’Armée républicaine irlandaise provisoire en 1981. Un premier essai remarqué pour le plasticien Steve McQueen, qui décroche la caméra d’or (récompense du meilleur premier film) au festival de Cannes. Fassbender effectue là une interprétation impressionnante sous forme de performance physique (il perd quatorze kilos pour le tournage). Après le corps amaigri et sec de son personnage Bobby Sands dans Hunger, Fassbender retrouve Steve McQueen dans Shame et incarne un corps cette fois-ci insatiable, à la recherche perpétuelle de plaisir sexuel. Si les claquants Shame et Hunger ne laissent que de vagues souvenirs, certaines séquences restent, elles, mémorables : un échange de regard hyper-sexuel dans le métro new-yorkais de Shame ; un long plan séquence entre le personnage de Fassbender et du prêtre dans Hunger ; et une scène finale dévoilant le corps nu de Michael Fassbender. Alors, prothèse ou pas prothèse ?
2) Inglorious Basterds (Quentin Tarantino, 2009)
À dix-huit ans alors qu’il est étudiant en art dramatique, Michael Fassbender adapte et dirige au théâtre le huis clos Reservoir Dogs signé Tarantino. Quelques années plus tard, le réalisateur de Kill Bill lui offre un rôle dans son film de guerre revisité. Il incarne Archie Hicox, lieutenant de l’armée britannique qui rejoint la résistance lors de l’opération Kino (opération cinéma). Une apparition qui vaut au moins pour la géniale séquence de la taverne : Fassbender travesti en Allemand aux côtés de Diane Kruger, se trahit sous le regard suspicieux des soldats allemands, laissant planer une tension très vite expédiée en une déferlante de coups de feu.
3) Fish Tank (Andrea Arnold, 2009)
Film indé couronné du Grand prix à Cannes, Fish Tank, est une variation de la chronique sociale sur fond d’émancipation et découverte du désir sexuel de la jeune Mia. Michael Fassbender est ici le compagnon de la mère de la jeune fille et devient peu à peu objet de révélation et de tension sexuelle pour l’adolescente.
4) X-Men : Le Commencement (Matthew Vaugn, 2011)
Si ses rôles dans le cinéma indépendant le plus « adulé » lui accorde une véritable reconnaissance professionnelle, c’est dans la franchise X-Men que Fassbender semble atteindre son meilleur rôle. Le film, sorte de prologue de la saga, retrace l’origine des X-Men, et s’intéresse à l’histoire d’amitié qui lie le professeur Charles Xavier et Érik Lehnsherr, alias l’ennemi juré Magneto. Son visage émacié irradie tant qu’il tourmente et laisse l’étrange sensation d’une douce et tendre inquiétude. Michael Fassbender excelle.
5) A Dangerous Method (David Cronenberg, 2011)
Si le film déçoit tant dans son bavardage excessif mais encore plus venant d’un cinéaste comme Cronenberg, dont on jubilait d’avance à l’idée que ce dernier s’intéresse à la psychanalyse le film délivre, en revanche, un beau face à face entre une Keira Knightley possédée et un Michael Fassbender tiraillé, laissant place à un drôle de jeu de contamination entre le thérapeute et sa patiente.
6) Steve Jobs (Danny Boyle, 2016)
Plongée introspective dans la tête d’un génie. Danny Boyle brosse le portrait complexe et éclaté de l’inventeur d’Apple. Après le très fade Ashton Kutcher, Michael Fassbender s’essaye à l’exercice. Petites lunettes rondes et new balance au pied, l’acteur revêt la parure du geek et incarne à merveille l’ambitieux et autoritaire génie.
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