Dans le genre comique, le point de départ de Michael était prometteur : un ange qui ne serait pas angélique, mais au contraire crade et malfaisant. Et la première apparition de Travolta en saint bedonnant et pouilleux, se grattant les couilles sous le nez d’une Andie McDowell relookée couvent des Oiseaux, confirmait l’hypothèse d’un sous-Capra […]
Dans le genre comique, le point de départ de Michael était prometteur : un ange qui ne serait pas angélique, mais au contraire crade et malfaisant. Et la première apparition de Travolta en saint bedonnant et pouilleux, se grattant les couilles sous le nez d’une Andie McDowell relookée couvent des Oiseaux, confirmait l’hypothèse d’un sous-Capra trash. Erreur ! Il ne faut pas plus de dix minutes à Nora Ephron (scénariste de Quand Harry rencontre Sally) pour nous rappeler que nous sommes à Hollywood 97, que son film est formaté pour plaire au plus grand nombre et qu’en conséquence le mauvais esprit a ses limites. La méchanceté de Michael est donc très vite évacuée au profit d’une niaiserie plus oecuménique. Autrement dit, on peut supposer qu’avec Tatie Danielle, Chatiliez passerait outre-Atlantique pour un dangereux agitateur. A part ça, Nora Ephron est une femme d’affaires avisée : Michael a été un succès historique aux Etats-Unis, ce qui ne nous encourage pas à y partir en vacances plus vite que prévu.