L’une des grandes réussites de Woody Allen : angoisse, humour et nostalgie grâce à ses retrouvailles avec Diane Keaton.Allen a souvent dit à propos de ce film que c’était un petit divertissement léger sans prétention. Evidemment, il ne faut pas le croire. Au-delà des apparences, c’est juste l’un de ses meilleurs films. Allen vient de […]
L’une des grandes réussites de Woody Allen : angoisse, humour et nostalgie grâce à ses retrouvailles avec Diane Keaton.
Allen a souvent dit à propos de ce film que c’était un petit divertissement léger sans prétention. Evidemment, il ne faut pas le croire. Au-delà des apparences, c’est juste l’un de ses meilleurs films. Allen vient de se séparer de Mia Farrow, et décide de donner à nouveau le premier rôle à Diane Keaton. La revoir à ses côtés quinze ans après Annie Hall ou Manhattan, et dans les mêmes décors, donne déjà un terrible tournis nostalgique. Rien que pour ça, on plongerait direct. Dans le couple qu’elle forme ici avec Allen, c’est elle qui va soupçonner que si la voisine est morte, c’est peut-être que le voisin l’a assassinée. Manière élégante d’évoquer le déficit de communication, voire la solitude dans les froides métropoles contemporaines. Et puis, bien qu’il insiste sur sa modeste ambition de tourner un petit polar, genre mineur selon lui, Allen réussit à marier deux genres la comédie et le polar et de les porter ensemble à leur plus haut point d’incandescence. A cet égard, il faut signaler la scène où Keaton entraîne Allen dans l’appartement des voisins. On a le cœur qui bat aussi vite que celui d’Allen, littéralement terrorisé. Mais on hurle de rire au moins aussi fort que de peur. Quel autre cinéaste pouvait réussir ça ? Enfin, pour cette longue soirée d’hiver au coin du feu, un petit jeu à l’attention de nos amis cinéphiles : saurez-vous reconnaître les hommages à Fenêtre sur cour d’Hitchcock, La Dame de Shanghai d’Orson Welles et Assurance sur la mort de Billy Wilder ?
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