Un pastiche du film d’espionnage sixties un peu fade, malgré l’étincelant Steve Carell.
Il n’est pas anodin que les deux organisations en conflit dans Max la menace, remake d’une série culte des années 60, se nomment Control et Kaos, soit les deux pôles magnétiques entre lesquels oscille sans cesse Steve Carell. Gratte-papier maniaque envoyé sur le terrain après des années de frustration passées dans des bureaux, il traverse chaque plan tel un Culbuto, droit comme un “i” et pourtant en déséquilibre perpétuel, tentant comme il peut de contrecarrer l’agressivité du monde. Ainsi, à peine s’est-il vanté de son centre de gravité très bas qu’un chariot entre dans le cadre pour mettre cette assertion à l’épreuve… Si Peter Segal évite à peu près l’écueil parodique, faisant même preuve d’une surprenante perméabilité au réel (Bush épinglé violemment), il ne parvient pas, hélas, à capitaliser sur le génie de son acteur, dont la mécanique burlesque tourne à vide et ne provoque que rarement le rire. Carell est peut-être le meilleur héritier de Peter Sellers, mais il reste du chemin à Segal pour égaler Blake Edwards.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}