Après Les Garçons et Guillaume, à table !, le deuxième film très inaccompli de Guillaume Gallienne.
Derrière ce prénom mythique, Guillaume Gallienne raconte l’histoire d’une fille simple de la campagne, timide, bègue, wannabe actrice qui finit par réussir au cinéma et au théâtre. A travers ce paradoxe vivant, Gallienne évoque la cruauté des métiers du spectacle et des rapports de classes.
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Si Maryline ne manque pas de qualités (à commencer par la performance d’Adeline D’Hermy dans son premier grand rôle au cinéma), il laisse souvent perplexe. Ainsi des scènes du début où l’on ne sait pas trop si Gallienne est sérieux ou s’il tente de l’humour à la Deschiens – dans les deux cas, c’est plutôt raté et ça lance le film sur une note incertaine. Mais le problème principal de l’œuvre, c’est que son (anti)héroïne paraît subir les péripéties de sa vie sans jamais avoir la moindre prise sur son destin, ni même afficher la volonté d’en avoir.
Elle demeure un bloc d’opacité, murée dans ses silences, petit bouchon balloté par le fleuve tempétueux des événements. Gallienne ne nous donne pas accès à son intériorité, à ce qui la travaille en profondeur, à ce qui la meut, comme s’il ne creusait jamais le paradoxe d’une bègue timide qui veut être comédienne.
Maryline de Guillaume Gallienne (Fr., 2017, 1 h 47)
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