Le réalisme séduisant d’un acteur discret du nouveau cinéma roumain.
De la nouvelle vague roumaine, Radu Muntean est sans doute le représentant le plus méconnu à l’étranger. Moins braqué sur le passé communiste que Cristian Mungiu, moins glacial que Cristi Puiu ou moins absurde que Corneliu Porumboiu, le cinéaste aime coller à l’intimité des classes moyennes.
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Comme son précédent Boogie, Mardi, après Noël radiographie un couple en crise pendant les fêtes de fin d’année : monsieur a le démon de midi et s’est entiché d’une prothésiste dentaire plus jeune que lui ; il va l’avouer à sa femme.
Acteurs très bien dirigés et caméra en mode microscope transcendent les morceaux de bravoure attendus, languissants comme la scène d’ouverture au lit, postcoïtale, ou tendus comme la dispute finale.
Le film extrait une réelle émotion à partir de l’attente, des micro-moments et des interstices du quotidien. De la belle ouvrage, même si cette “qualité” roumaine, à base de très longs plans-séquences et de vérisme écorché, commence à tourner un poil au procédé et au label d’exportation pour les festivals.
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