Mandela pour le nuls dans un biopic hyper-consensuel.
C’est un délicat timing pour le biopic consacré à Nelson Mandela, qui sort deux semaines seulement après le décès à 95 ans de l’homme d’Etat sud-africain. Sous-titré “Un long chemin vers la liberté”, le film du Britannique Justin Chadwick entreprend de raconter dans le détail l’histoire du défunt en mêlant vie privée et vie publique, intime et politique, prouvant que l’un influençait sans cesse l’autre.
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De ses premières années d’avocat à sa lutte anti-apartheid, du terrorisme à la prison, du repentir à la non-violence, l’histoire officielle de Madiba (incarné par la brute Idris Elba) est ainsi revisitée ad hoc, déclinée en petites vignettes le long d’un livre d’images scandé par de jolis chromos d’Afrique. Le ton est à l’hagiographie, au consensus, et le film semble constamment effrayé à l’idée que son modèle ait pu être autre chose qu’un héros, tant il expédie la moindre ambivalence ou aspérité possible.
Mais reconnaissons-lui au moins d’éviter les pénibles artifices romanesques des biopics anglo-saxons façon Le Discours d’un roi, et de s’en tenir à son banal programme pédagogique.
En salle le 18 décembre
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