Décidément, les réalisateurs aiment voir en Lou Doillon une grande amoureuse maltraitée. Après Les mauvaises fréquentations de Jean-Pierre Améris où son petit copain la prostituait dans des toilettes publiques, elle joue ici une adolescente, Delphine, se prenant de passion pour un ténébreux vaporeux, Manuel (Sylvain Jacques) atteint d'un cancer, qui la malmène et la néglige. […]
Décidément, les réalisateurs aiment voir en Lou Doillon une grande amoureuse maltraitée. Après Les mauvaises fréquentations de Jean-Pierre Améris où son petit copain la prostituait dans des toilettes publiques, elle joue ici une adolescente, Delphine, se prenant de passion pour un ténébreux vaporeux, Manuel (Sylvain Jacques) atteint d'un cancer, qui la malmène et la néglige. Elle va pourtant le suivre jusqu'au bout du Haut Doubs, dans un petit village appelé Mamirolle, après avoir subi quelques rencontres fâcheuses sur le chemin. Brigitte Coscas parle de son film comme d'un road-movie romantique et fiévreux, un poème d'amour sentimental, charnel et frénétique. On aurait bien aimé, mais on est loin du compte. La caméra a beau remuer son gros œil pour tenter d'impulser un rythme physique, on ne quitte pas le stéréotype dans la narration et le propos, et on ne vibre pas pour cet amour de Delphine qui s'acharne à vouloir défier les distances, la maladie, et la mort of course. A force de vouloir jouer la limpidité, Sylvain Jacques devient d'une transparence insipide, et Lou Doillon doit se démener seule pour faire exister le lien entre les deux personnages.
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