Un joli et triste conte ukrainien : le dernier film de Katerina Golubeva, disparue en 2011.
Les vicissitudes d’un petit garçon livré à lui-même en 1944 pendant que sa mère agonise à l’hôpital. L’ultime film de Katerina Golubeva, égérie de Bartas et Carax, est une exploration harmonieuse d’un passé troublé, un retour à la Russie éternelle.
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Outre le contexte émouvant – voir Golubeva belle et mourante dans sa dernière apparition –, cette œuvre, qui ressuscite la mythique Union soviétique et son cinéma poétique en noir et blanc (d’Eisenstein à Sokourov), est sans doute un peu trop impeccablement rétro, un chouïa académique.
Mais il est des académismes légers et délicats qu’on préfère à la vulgarité de certaines avant-gardes. Tant par l’utilisation du décor enneigé que par la figure du petit garçon louvoyant bravement entre les écueils, cette œuvre en apesanteur, joliment soulignée par une Gnossienne de Satie, tient du conte de fées d’antan.
Il n’y manque ni les ogres, ni les miséreux, ni les visions féeriques.
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