Nouvelle coqueluche d’Hollywood, Michael B. Jordan sera à l’affiche de « Creed : l’héritage de Rocky Balboa », le 13 janvier. Le jeune acteur y incarne Adonis Johnson, le fils du célébrissime boxeur Apollo Creed. Récit d’une ascension en trois temps.
Depuis son rôle de torche humaine dans les 4 fantastiques de Josh Trank, sorti en août 2015, et avec la sortie du spin off de Rocky réalisé par Ryan Coogler, Michael B. Jordan s’est imposé comme nouvelle figure du cinéma hollywoodien. Dans Creed, Jordan interprète le fils de l’ancien rival de Rocky, Apollo Creed, décédé à l’issu d’un ultime match contre Ivan Drago dans Rocky 4. Sorti en novembre dernier aux États-Unis, le nouveau film de Ryan Googler ressuscite le mythe Rocky sous son plus beau jour dans un face à face séduisant entre deux acteurs, qui ressemble à une passation de pouvoir nostalgique entre le maître amoché (Stallone) et son élève vaillant (Jordan).
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Si Creed: l’héritage de Rocky Balboa, marque la résurgence de la saga Rocky, c’est aussi la consécration d’un jeune acteur. Débutant sa carrière dans les séries télévisées dès l’âge de douze ans, Michael B. Jordan fait ses propres armes dans le cinéma indépendant. Récit d’une ascension fulgurante.
Des débuts dans les séries
Très tôt, le gamin venu de Santa Ana en Californie, devient une tête familière des séries télé : de la cultissime Les Soprano au show télévisé Cosby. C’est avec The Wire, série multi-récompensée et encensée par la presse, qu’il décroche son premier rôle important, celui du jeune dealer Wallace.
Entre temps, l’acteur en devenir, s’est aussi essayé timidement au cinéma avec quelques petits rôles (Black and white en 1999, et Handball en 2001). Entre 2003 et 2006, Michael B. Jordan rejoint le soap opéra La Force du Destin pour une cinquantaine d’épisodes. Après ce rôle important, le jeune acteur réitère ses apparitions dans les séries policières phares de l’époque : FBI, les Experts ou encore Cold Case.
En 2009, après un premier essai avorté dans The Assistants (qui s’arrête au bout de treize épisodes), il rejoint l’équipe de la quatrième saison de la série Friday Night Lights. Longtemps boudée par la télévision française et finalement diffusée sur NJR 12 puis Jimmy, Friday Night Lights est peut-être à ce jour l’une des plus belles séries de la décennie. Chronique d’une Amérique profonde, suintant la gueule de bois post-traumatisme irakien, FNL situe son action dans une petite ville du Texas, dans laquelle la vie est régie, peu à peu, par les aventures du club de football du lycée. Michael B. Jordan y interprète un jeune quaterback. Son personnage de Vince Howard s’impose comme pilier de cette nouvelle saison. Dès 2010, Jason Katims, producteur exécutif de Friday Night Lights, lui propose un rôle plus récurrent dans son nouveau projet : Parenthood. Entre 2010 et 2012, il apparaît dans quelques séries comme Lie to Me et Dr House.
Icône du cinéma indé
Alors qu’il obtient un petit rôle dans le film de guerre produit par George Lucas, Red Tails (non distribué en France), c’est avec Chronicle que le jeune acteur tire son épingle du jeu et s’impose comme possible relève d’une nouvelle génération d’acteur. Chronicle, de Josh Trank, mélange d’entertainement et de film indé, propose une variation séduisante du film de super-héros, située entre le teen-moovie et le film amateur version Paranormal Activity. Le film est salué par la critique pour son audace esthétique. Une sorte de Marvel naturaliste, ancrant l’apparition de supers-pouvoirs dans la morne banalité du quotidien de trois adolescents.
C’est d’ailleurs ce même réalisateur qui proposera quelques années plus tard le rôle de la torche à Michael B. Jordan dans un remake des 4 Fantastiques, mettant à l’honneur la nouvelle génération d’acteurs d’Hollywood : de Miles Teller, étiqueté depuis son rôle dans Whiplash comme acteur indé américain, à Dane DeHaan, déjà présent aux côtés de Jordan dans Chronicle.
En 2014, Michael B. Jordan est à l’affiche de Fruitvale Station de Ryan Coogler. Le film est présenté au Festival de Sundance en 2013, où il remporte le Grand Prix du jury dans la catégorie US Dramatic. Le rôle apporte à l’acteur une certaine légitimité dans le monde du cinéma puisqu’il remporte deux prix, dont celui de la révélation de l’année aux Satellite Awards 2014. Dans cette adaptation d’un fait divers survenu le soir du réveillon de 2009 en Californie, il interprète un jeune tué par un policier après une altercation dans une rame de métro. Peut-être le plus beau rôle de sa carrière.
De Chronicle à Fruitvale Station, il y a chez Jordan une virtuosité saisissante dans l’interprétation de ses personnages mais également une aisance certaine dans sa manière de passer de l’un à l’autre : de l’ex-taulard dans Fruitvale Station à l’adolescent stylé Steve Montgomery de Chronicle. Les deux films opèrent comme tremplin pour le jeune homme et élargissent sa visibilité : il s’essaye par exemple à la comédie aux côtés de Zac Efron et de Miles Teller dans That Awkward Moment.
Star montante d’Hollywood
Il aura fallu attendre l’année 2015, pour que le jeune Michael B. Jordan retrouve les réalisateurs qui l’avaient révélé. Ces retrouvailles, les 4 fantastiques (second long métrage de Josh Trank) et Creed de Ryan Coogler, propulsent le jeune acteur sur les devants de la scène hollywoodienne. Et ce n’est pas fini: Gary Barber, patron de la MGM, a déclaré au magasine Variety : « Il n’y a pas de doute, nous allons faire un Creed 2« .
D’après le site américain de Vanity Fair, le film Creed aurait tous les atouts pour s’inscrire dans la course aux Oscars. Selon ce même site, la présence de la jeune star dans la catégorie meilleur acteur n’est pas exclure …
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