Shakespeare n’est jamais sûr.
On ne fera pas l’insulte à Justin Kurzel, réalisateur australien révélé en 2011 par Les Crimes de Snowtown, de décréter son Macbeth “raconté par un idiot”, mais choisir comme équivalence formelle au “monde plein de bruit et de fureur” shakespearien un style visuel fondé sur la caméra à l’épaule, un montage tout en hachis et dissonances et des effets de ralentis déréalisants, est tout de même un petit peu tautologique.
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Kurzel s’ingénie à rendre les conflits dramatiques de la pièce illisibles à force de coupes et d’ellipses, pour ne privilégier qu’une transe visuelle et faire jouer un Michael Fassbender au même diapason de surrégime. Bref, beaucoup de bruit et de fureur pour rien.
Macbeth de Justin Kurzel (G.-B., Fr., E.-U., 2015, 1 h 53)
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