“Ma petite entreprise connaît pas la crise.” On connaît la chanson… de Bashung, qui a manifestement inspiré le film (et en a composé la musique). Fort bien, on n’y voit aucun inconvénient. Le hic, c’est que cette oeuvre soigneusement réalisée et interprétée démarre bien, mais bifurque vite dans une direction humoristico-policière qui n’arrive pas à […]
« Ma petite entreprise connaît pas la crise. » On connaît la chanson… de Bashung, qui a manifestement inspiré le film (et en a composé la musique). Fort bien, on n’y voit aucun inconvénient. Le hic, c’est que cette oeuvre soigneusement réalisée et interprétée démarre bien, mais bifurque vite dans une direction humoristico-policière qui n’arrive pas à nous convaincre. Sûr, c’est enlevé et la mise en place du décor et des personnages est plutôt bien vue : Ivan (Lindon), patron dédié à son travail, se trouve dans la mouise le jour où sa menuiserie brûle. Et puis, patatras, se greffe là-dessus une histoire d’escroquerie à l’assurance, qui va prendre des proportions exagérées et compromettre tout le capital socioréaliste du film. Voilà-ti pas que notre patron se met en tête de cambrioler le siège de sa compagnie d’assurances pour antidater une police qu’un courtier filou a omis de transmettre. Toute la famille et les ouvriers de la menuiserie s’y mettent et ça devient Mission : impossible, ou Le Pigeon (de Monicelli) pour être gentil, qui n’était déjà pas un chef-d’oeuvre. Escalade, neutralisation d’alarme, piratage du réseau informatique… Quand un potentiel bon petit film social se prend soudain pour un thriller à l’américaine, c’est peut-être cocasse, mais c’est aussi pathétique.
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