Une comédie féministe dotée de ce charme propre aux films de Varda.
“C’est un film épatant”, clame Valérie Mairesse dans la bande annonce. Et la voix d’Agnès Varda ajoute : “Et toutes deux sont épatantes. Toutes deux, c’est celle qui chante, Valérie Mairesse, et celle qui ne chante pas, Thérèse Liotard.” L’une chante, l’autre pas est une comédie féministe joyeuse, une histoire d’amitié féminine entre 1962 à 1976, un film gai sur l’évolution des mœurs et de la cause féminine entre ces deux dates, sur la libération progressive de deux jeunes femmes (Pomme a 17 ans, Suzanne 22) victimes, comme toutes leurs semblables, du patriarcat et de ses abus.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Gai parce qu’on y danse et on y chante, qu’on y fume des joints, et qu’on s’y réunit au Planning familial. L’une chante, l’autre pas est aussi un film triste, d’abord parce qu’on y parle de suicide, de la solitude des mères, de pères maltraitants, des difficultés du couple, et aussi parce qu’il est en partie toujours d’actualité – on y explique notamment que lorsqu’une fille dit non, c’est non… Mairesse et Liotard y sont étonnantes, belles comme le jour. Le ton est militant mais charmant, de ce charme dont Agnès Varda ne s’est jamais départie à travers toute sa filmographie. C’est le film de 1976 qui parle le plus de 2018. Il est définitivement épatant !
L’une chante, l’autre pas d’Agnès Varda Avec Thérèse Liotard, Valérie Mairesse (Fr., Belg., 1977, 2 h, reprise)
{"type":"Banniere-Basse"}