Aux yeux de la loi, Lock Out co-réalisé par James Mather et Stephen Saint-Léger ressemble, par de nombreux éléments essentiels, bien trop au film de John Carpenter New York 1997 sorti en 1981. C’est en tout cas dans ce sens que la Cour d’appel de Paris a tranché. Dans un récent arrêt, elle a condamné […]
Aux yeux de la loi, Lock Out co-réalisé par James Mather et Stephen Saint-Léger ressemble, par de nombreux éléments essentiels, bien trop au film de John Carpenter New York 1997 sorti en 1981.
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C’est en tout cas dans ce sens que la Cour d’appel de Paris a tranché. Dans un récent arrêt, elle a condamné le cinéaste Luc Besson, qui est producteur délégué du film, pour plagiat.
Au total, 465 000 euros devront être versés. John Carpenter recevra 100 000 euros. Le co-scénariste Nick Castle 40 000 euros. Studio Canal, qui détient les droits d’exploitation de New York 1997, obtiendra pour sa part 300 000 euros.
Déjà condamné en première instance
C’est un coup dur pour Luc Besson qui avait déjà été condamné en première instance en 2015 par le Tribunal de grande instance de Paris, après la plainte déposée par John Carpenter. La somme à verser s’élevait à l’époque à 80 000 euros. La peine se trouve donc extrêmement alourdie en appel car multipliée par plus de cinq.
Dans l’arrêt, mis en ligne par BFM Business, la Cour d’appel considère qu’il « apparaît que les articulations des trames respectives des deux récits en cause accumulent les similitudes, ceci dès l’abord et jusqu’à leur épilogue« .
Pour rappel, Lock Out met en scène Snow, un agent envoyé dans une prison spatiale, où sont détenus les prisonniers les plus dangereux du monde, dans le but de secourir la fille du président des Etats-Unis. Dans New York 1997, Snake, le héros, doit récupérer le président lui même dans une île-prison, au milieu de prisonniers organisés en gangs. Des scénarios assez similaires avec des héros aux mêmes traits de caractère.
Des convergences essentielles entre les deux films ?
La Cour d’appel évoque par exemple « des rebondissements similaires« , « une même unité de temps et de lieu« , et un même « modus operandi apte à permettre la libération de la personne du Président des Etats-Unis ou d’une personne à laquelle il est intimement lié« .
Pour ce qui est des héros, du côté de Luc Besson, on arguait notamment les différences vestimentaires entre eux. À ce propos, la Cour a estimé que « certes, les deux héros ne sont pas vêtus de la même manière » mais « que les deux films ne mettent pas moins en valeur leur commune silhouette athlétique agrémentée d’un tatouage« .
En outre, la Cour d’appel fait remarquer dans son arrêt que les deux personnages principaux « se révèlent proches l’un de l’autre, partagent des traits de caractère essentiels du fait de leur passé qui, d’honorable les a rendus susceptibles d’être incarcérés ». Elle pointe également « leur même cynisme teinté d’humour, leurs semblables force et détachement malgré leur absence d’indifférence aux sentiments« .
Reste maintenant à savoir si Luc Besson compte se pourvoir en cassation, au risque de voir la peine encore alourdie.
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