Al’affiche de Blanc comme neige, elle parle de sa fascination pour Cluzet et Huppert, du Besson où elle sera Adèle Blanc-Sec, de son ex-collègue Yann Barthès et de sa passion honteuse pour Beyoncé et Rihanna.
Dans Blanc comme neige, tu joues le rôle d’une femme victime de la bêtise et de la vanité des hommes : des hommes qui se tirent dessus, qui se prennent en otages, qui causent des accidents de voiture…
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Oui dans le film les hommes s’enferrent dans une accumulation de mauvais choix qui vont mener au drame, alors que mon personnage est beaucoup plus lucide et pragmatique. C’est un personnage féminin assez fort, au milieu de mecs assez faibles. Cette configuration me plaisait plutôt…
Est-ce que ce rôle, c’est aussi une façon de s’ancrer dans une forme de cinéma classique, de ne pas aller uniquement vers des rôles trop légers comme celui que tu tenais dans La Fille de Monaco…
Oui, mais je voulais aussi travailler avec Christophe Blanc, dont j’avais beaucoup aimé le premier film, Une Femme d’extérieur, et surtout tourner avec François Cluzet, qui est mon acteur préféré. Dans Les Apprentis il m’avait fait beaucoup rire, j’ai vu ce film un nombre incalculable de fois. Je l’aime beaucoup dans L’Enfer de Claude Chabrol aussi. Il est comme Huppert, il a une vraie intelligence de jeu. Huppert je l’ai vu récemment dans Villa Amalia, je l’ai trouvée vraiment impressionnante, elle joue avec une telle insolence.
Tu es du genre à regarder la fiche Wikipédia d’une actrice comme Huppert sur Internet pour t’en inspirer ?
Non, c’est un modèle mais quand même (rires). A force de voir ses films je me rends simplement compte qu’elle a des propositions de jeu tellement originales que ça rend les choses encore plus vraisemblables. C’est surtout ça que j’aimerai bien prendre chez Huppert.
Tu peux nous parler d’Adèle Blanc-Sec, que tu as tourné avec Luc Besson et qui sort le 17 avril.
C’est Indiana Jones au féminin, on ne peut pas mieux résumer je pense. Besson c’est quelqu’un qui travaille comme un fou, on a fini de tourner le 10 janvier et ça sort le 17 avril, ça va hyper vite avec lui. Là il est encore en train de finir les effets spéciaux. Besson il est dans la mémoire collective. Son film que je préfère c’est Le Cinquième Element : d’ailleurs mon code internet c’est un truc qui est dans une réplique du film. Le premier CD que j’ai acheté, c’est la B.O. du Grand Bleu d’Eric Serra.
Tu te vois poursuivre ta carrière aux Etats-Unis? Besson ça va forcément t’ouvrir des portes…
Je ne me pose pas la question. Je rêve d’y aller en tout cas, je n’y suis jamais allé. Mais ça devrait se faire puisque le film sortira aux USA – d’ailleurs je prends des cours intensifs pour ne pas avoir l’air ridicule quand j’y serai. Mais bon, chaque chose en son temps, les USA on verra. Et puis là je suis bookée pour l’année qui vient. Si Adèle-Blanc Sec marche, le deuxième volet est déjà écrit et on le tournera si le premier marche.
Ce n’est pas un peu stressant d’avoir un planning aussi défini ?
Non, en tant qu’intermittente du spectacle, c’est bien d’avoir du travail. J’ai des réflexes de pauvres encore, j’avoue…
Tu as suivi les Oscars et les Césars ?
Les Oscars non, mais les Césars oui. Ça m’émeut autant que les compétitions de triathlon aux Jeux Olympiques. Je suis toujours émue de voir le gagnant épuisé et ému à la fin. Quand Adjani a eu son César j’ai pleuré.
Mais non ?
Mais si véridique, j’ai la larme archi-facile… En plus cette année j’ai voté. Comme j’étais nommée l’an dernier, j’ai reçu cette année – contre une cotisation de 60 euros – un coffret de 100 DVD avec tous les films et documentaires. Ça vaut carrément le coup (rires). J’en ai vu les trois quarts, je regardais cinq films par jours, j’ai été hyper sérieuse en fait…
Tu as voté pour Les Beaux Gosses de Riad Sattouf, qui est Breton comme toi ? Tu aimerais tourner avec lui ?
Oui j’ai voté pour lui ; j’ai adoré Les Beaux Gosses. On était dans le même collège à Rennes, il connaissait mon meilleur ami. Je ne lui ai jamais parlé à l’époque, c’était un type discret, timide, un peu comme ses personnages de BD. Il n’avait pas de copine et il dessinait beaucoup si je me souviens bien ; moi aussi je dessinais de mon côté, mais un peu moins bien je pense. Et j’aimerai bien tourner avec lui oui, évidemment.
Tu es étonnée par le succès de ton ex-collègue Yann Barthès avec son Petit Journal ?
Moi j’ai connu Yann Barthès quand il était une voix off, et aujourd’hui c’est une star de la télé. Honnêtement je le trouve incroyable, il se renouvelle tous les jours, c’est fort. Pour ça il envoie des gens partout, c’est un travail énorme. Ensuite ses équipes passent des heures à dé-rusher : c’est ce travail de fourmi qui fait la différence au final, et qui permet d’obtenir l’information que personne n’a eue. Je les ai vus à l’œuvre.
Le Grand Journal te manque de façon générale ?
J’adorai, j’écrivais mes textes, j’étais libre, on m’a censurée deux fois, et heureusement, avec le recul c’était une catastrophe ce que j’avais écrit. Ça me manque, mais je suis contente de ma vie actuelle, je suis très épanouie.
Tu as déclaré à Frédéric Beigbeder dans GQ que tu aimais Beyoncé et Rihanna, mais que tu en avais un peu honte. Pourquoi ?
Ouais il y a certains titres que je trouve absolument géniaux ; mais je suis de Rennes, donc très punk-rock à la base. C’est impossible pour moi d’écouter du r’n’b sans avoir un peu honte : quand tu es Breton tu dois un peu aimer la guitare et la bière tiède, c’est comme ça (rires).
Blanc comme neige, de Christophe Blanc, sortie le 17 mars.
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