Une famille belge, un immigré hongrois : un attachant premier film.
L’ambition de ce premier long métrage de fiction de la documentariste Caroline Strubbe réside dans sa densité, sa manière d’empiler trois films en un seul.
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Il y a ainsi un film sur l’enfance et ses mystères, via le regard d’une gamine. Un autre sur ses parents, leurs plaisirs et tracas lorsqu’ils deviennent amis avec un ouvrier hongrois. Et enfin un film sur un espace, meilleur – le mobil-home familial sis dans une plaine, où le père dirige un chantier d’installation de pylônes électriques.
Le lieu, patiemment exploré par la mise en scène, est au diapason des humeurs de chacun et du titre du film : nouvel horizon pour l’immigré, épicentre d’une crise de couple, vaste terrain de découverte pour l’enfant.
Un peu paumés, les personnages de Lost Persons Area n’en sont pas moins choyés par la cinéaste, qui les guide sans les forcer vers la résolution de leurs problèmes. Ce regard sensible fait beaucoup dans la réussite du film.
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