Récompensé à Salt Lake City et à Deauville, ce premier long, métrage déçoit malgré ses atout
Pur produit du Festival de Sundance (Skin, son troisième court métrage, y a été récompensé et Long Way Home y a été présenté après avoir bénéficié d’une aide à l’écriture et à la réalisation), Jordana Spiro raconte dans ce premier long métrage la relation difficile de deux sœurs. Angel est l’aînée. Elle sort de prison à 18 ans après avoir baigné dans la petite délinquance et désire se venger de la mort de sa mère.
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Abby, la cadette, vit dans une famille d’accueil à Philadelphie et n’attend qu’une chose : que sa grande sœur se rapproche d’elle et l’adopte. De la divergence des désirs naît un drame sororal sobre, touchant par moments mais assez ennuyeux dans son ensemble. Jusque-là connue pour ses rôles secondaires dans des séries (Ozark ou The Good Wife), Jordana Spiro s’était fait remarquer avec Skin, sorte de version plus réaliste du Gummo d’Harmony Korine.
La réalisatrice s’est à nouveau plongée dans l’Amérique des laissés-pour-compte, en travaillant cette fois avec Angelica Nwandu, une instagrameuse baptisée “l’Oprah Winfrey des millennials” par la presse américaine. Long Way Home est porté par ses deux actrices très convaincantes, une photographie léchée et une mise en scène qui brille par sa pudeur et une certaine forme de grâce. Mais tout cela reste bien convenu et calculé. Ce type de film à la tonalité douce-amère est un lieu commun du cinéma indépendant américain. De Long Way Home n’émerge aucune singularité qui l’en démarquerait.
Long Way Home de Jordana Spiro (E.-U., 2018, 1 h 27)
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