Un plaidoyer contre l’inceste écœurant à force de frontalité.
Après les excellents Mon trésor et Jaffa, Keren Yedaya nous sert une purge absolue. L’histoire d’une relation incestueuse entre un homme, la cinquantaine, et sa fille de 20 ans.
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Le père souffle le chaud et le glacial. Il emmène sa fille au restaurant, puis l’engueule pour le ménage, et la sodomise. Il l’aime, d’un amour déviant, étouffant. Après chaque viol, elle vomit. Puis accalmie, re-viol, re-gerbe, et ainsi de suite, à coups de huis clos, de gros plans, de râles et de bruits de vomissements.
On comprend que la réalisatrice a voulu faire ressentir au spectateur toute l’horreur de l’inceste, toute la violence et l’emprise du patriarcat malade, mais sans dialectique, respiration, ligne de fuite, son film devient aussi pénible et excessif que le phénomène qu’elle entend dénoncer.
C’est comme avec La Passion du Christ (Mel Gibson) ou 12 Years a Slave (Steve McQueen) : est-il nécessaire de nous plonger durablement la tête dans une cuvette de chiotte sale pour nous dégoûter de la merde ?
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