Un soldat mutilé, une jolie infirmière… Du romanesque en costumes qui sent un peu le grenier.
A l’été 1918, la Première Guerre mondiale s’éternise. En retrait du front, dans une grande maison de campagne, vit reclus un officier de cavalerie réformé qui peine à canaliser les grandes forces qui lui restent : fortuné, il n’a pourtant pas d’épouse à combler ; fougueux, bouillonnant d’un sang chaud, il est pourtant amputé d’une jambe que le conflit lui a prise.
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L’arrivée d’une jeune infirmière fait alors l’effet d’une bénédiction, mais la femme, endeuillée, se refuse à lui. On respire déjà l’odeur ostensiblement romanesque d’un film qui sent en fait un peu le grenier, et répète les défauts du précédent opus de Gilles Legrand, Tu seras mon fils, soit une sorte de virilisme campagnard, amoureux de la terre et de ses seigneurs robustes mais abîmés.
L’interprétation d’Olivier Gourmet sauve le film
Le récit du mariage de raison qui peine à devenir un mariage de cœur ne fait pas d’étincelles : seule subsiste l’interprétation d’Olivier Gourmet, roue de secours d’un film dont le sang ne palpite que trop faiblement comparé à ses ambitions mélodramatiques, et qui prête quand même à sourire vu l’arsenal de scènes de chasse et de billard nécessaires pour simplement raconter l’histoire d’un homme qui veut faire jouir une femme.
L’Odeur de la mandarine (Fr., 2015, 1 h 50)
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