Enième film évitable dans la fastidieuse lignée des “bromances” à la française.
Le film de potes est un pari risqué qui compte sur la force des relations réelles entre les acteurs pour infuser une justesse à leurs interactions à l’écran. Un geste qui nous offre Husbands de Cassavetes dans le meilleur des cas, et cette Invitation dans le pire.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
En choisissant d’adapter la BD éponyme de Jim et Dominique Mermoux, Michaël Cohen tente le portrait générationnel en embarquant le spectateur dans les affres existentiels de deux trentenaires dont l’amitié est disséquée selon les mécanismes du couple.
Léo réveille son meilleur pote Raphaël en pleine nuit, prétextant une panne de voiture. Arrivé sur place, ce dernier découvre que l’appel constituait un test d’amitié. Furieux, il va néanmoins être remué par l’événement.
Les femmes jouent les utilités castratrices
Malgré une réalisation appliquée qui laisse vivre les scènes dans la durée, cette radiographie d’une amitié à un stade critique agace en s’évertuant à vouloir ériger les problèmes nombrilistes de nos deux larrons hétéro-beaufs au rang d’enjeux de tragédie. Le traitement des personnages féminins, utilités castratrices pour nos sales gosses qui refusent d’assumer des responsabilités d’hommes mûrs, est quant à lui épuisant.
Nicolas Bedos/Léo clame au début du film : “Laissez-moi faire la fête tranquille !” On va faire comme ça alors.
L’Invitation de Michaël Cohen (Fr., 2016, 1 h 30)
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}