Le Conseil d’Etat a confirmé l’interdiction aux moins de 18 ans du film Love de Gaspar Noé
Le Conseil d’Etat a confirmé l’interdiction aux moins de 18 ans du film « Love » de Gaspar Noé. Dans la décision consultable en ligne et repéré par Libération, le Conseil d’Etat considère que « pour faire droit à la demande de suspension dont il était saisi en tant que le visa litigieux n’était pas assorti d’une interdiction aux mineurs de dix-huit ans, le juge des référés du tribunal administratif de Paris a jugé, par une appréciation souveraine exempte de dénaturation, que le film « Love » comportait de nombreuses scènes de sexe non simulées ; que c’est sans erreur de droit qu’il en a déduit qu’il relevait des dispositions du 4° de l’article R. 211-12 du code du cinéma et de l’image animée ».
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https://www.youtube.com/watch?v=4h19M6rErag
En somme, le film restera interdit aux mineurs, sans classement X. L’Etat est condamné à verser à l’association Promouvoir défendu par André Bonnet (voir son portrait ici), une somme de 1 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative. Selon Libération, le film était encore projeté par intermittence dans six cinémas en France, dont quatre à Paris.
« Ca va restreindre sa diffusion à la télévision »
Dans une interview croisée avec Virginie Despentes, Gaspar Noé évoquait les risques commerciaux encourus par son film si l’interdiction aux moins de 18 ans était confirmée :
« Moins de 16 ou moins de 18, finalement ça importe assez peu en terme de public en salle. Ce qui est gênant, ce sont les conséquences commerciales annexes que peuvent entrainer une interdiction aux moins de 18 ans. Ça restreint énormément la diffusion à la télévision. Et déjà qu’un film comme le mien ou celui de Virginie ne passerait pas sur des chaines publiques, ça devient encore plus compliqué si un tel visa rend très compliquée toute pré-vente ou vente aux chaînes câblées. Pour le film Baise-moi, ça avait été autrement plus dur, car le film s’était vu retirer soudainement des salles, interrompant ainsi son exploitation. »
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