Pour moins d’un euro par film, la plateforme de VOD UniversCiné propose de voir ou revoir l’œuvre du maître du documentaire au long cours.
Parmi les 200 films qu’UniversCiné offre pour 0,99 centimes pendant la période de confinement figure tous ceux de Frederick Wiseman. Sachant que la plupart de ses œuvres durent plus de trois heures, Wiseman est le parfait partenaire du cloîtré ayant du temps et de la curiosité à revendre. D’autant plus que le cinéma de ce documentariste de génie procure un puissant sentiment d’immersion dans les différents microcosmes qu’il ausculte à la manière d’un ethnologue tentant de rendre sa présence et celle de sa caméra indétectable.
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Mais plus qu’une simple plongée dans des mondes très variés, le cinéma de Wiseman est un art du surgissement dans le temps et l’espace, surgissement de la pensée du spectateur/observateur vis-à-vis de ce qu’il.elle voit et surgissement de la beauté d’un événement capturé, d’un décadrage soudain ou d’un effet de sens caché.
Si, en cette période d’enfermement, on évitera peut-être de passer trop de temps dans l’asile d’aliénés de son premier film Titicut Folies (1967), on ira volontiers passer quelques heures dans le monastère bénédictin de Essene (1972), dans l’agence de mannequinat de Model (1980), faire une promenade à Central Park (1989) ou dans le Zoo de Miami (1993) ou alors se plonger dans les coulisses du Crazy Horse (2011).
Les plus intrépides pourront quant à eux aller faire un tour dans les élevages intensifs de Meat (1976), dans le service de soins intensifs de Near Death (1989) ou dans le centre d’accueil pour femmes battues de Domestic Violence (2001).
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