Une dénonciation de la corruption en Russie trop distanciée pour emporter l’adhésion.
d’Ivan I. Tverdovsky
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avec Denis Vlasenko, Anna Slyu, Danil Steklov (Rus., Irl., Lit., Fr., 2018, 1 h 27)
Atteint d’une maladie rare le rendant insensible à la douleur, Denis est pour ses camarades d’orphelinat une sorte de monstre de foire. Un jour, sa mère démissionnaire (qui l’avait abandonné des années auparavant) débarque et l’emmène à Moscou, où elle est associée à un gang de fonctionnaires corrompus qui arnaquent des gens fortunés. Denis aura alors pour mission de se jeter sous des voitures lancées à pleine vitesse dans le but d’extorquer de l’argent à leurs conducteurs, son insensibilité à la douleur rendant sa tâche acceptable aux yeux de sa mère.
De sa formation de documentariste, le jeune cinéaste russe Ivan I. Tverdovsky conserve son goût pour le naturalisme et son point de vue de pur observateur. Rivée à une auscultation clinique de la corruption qui gangrène la société moscovite, sa mise en scène et ses effets de style s’effacent alors devant son sujet. Cela occasionne, hélas, une distance glaciale entre spectateurs et personnages, et fait d’un long métrage, loin d’être inintéressant, un objet froid et hermétique. Pour ne pas dire insensible.
L’Insensible d’Ivan I. Tverdovsky avec Denis Vlasenko, Anna Slyu, Danil Steklov (Rus., Irl., Lit., Fr., 2018, 1 h 27)
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