“L’Apparence des cieux”. A l’occasion de l’exposition “L’Apparence des cieux. Astronomie et astrologie en terre d’Islam” au Louvre du 19 juin au 21 septembre, le département cinématographique propose une nouvelle fois un cycle particulièrement stimulant dans sa façon de coller ensemble des cinémas hétérogènes et de faire jaillir de ces associations esthétiques ou théoriques sinon […]
« L’Apparence des cieux ». A l’occasion de l’exposition « L’Apparence des cieux. Astronomie et astrologie en terre d’Islam » au Louvre du 19 juin au 21 septembre, le département cinématographique propose une nouvelle fois un cycle particulièrement stimulant dans sa façon de coller ensemble des cinémas hétérogènes et de faire jaillir de ces associations esthétiques ou théoriques sinon du sens, du moins du plaisir. Il est amusant de voir un documentaire sur les crabes de Jean Painlevé (avec des images dignes de Starship troopers) et ensuite le serial Flash Gordon sur Mars dans lequel Guy l’Eclair se bagarre avec un figurant déguisé en crabe géant. Des deux versions du Voyage dans la Lune par Méliès (1902) et Secundo de Chomon (1909) à Out of the present (1992, entièrement filmé dans la station Mir), ce cycle retrace une histoire des images stellaires, parcourt l’évolution parallèle du cinéma et de la science, place en perspective leurs avancées respectives pas toujours concordantes. Les artistes voyagèrent dans l’espace avant les savants et dans le sillage de Jules Verne et H. G. Wells (dont Nathan Juran et Ray Harryhausen adaptèrent avec bonheur Les Premiers hommes dans la Lune en 1964), nombre de cinéastes eurent précocement la tête dans les étoiles. Si les matriciels 2001 et La Guerre des étoiles sont absents de cette programmation, le Louvre nous offre par contre l’occasion de découvrir, à côté de deux grands classiques comme Planète interdite et Les Survivants de l’infini, des oeuvres plus inattendues et souvent géniales : un space-opera japonais aux effets spéciaux fabuleux, Battle in outer space (1960) d’Hinoshiro Honda ; un autre soviétique, La Planète des tempêtes (1962) de Pavel Klouchansev, le rarissime Danger planète inconnue tourné en Grande-Bretagne par Robert Parrish avec les maquettes de la série Thunderbirds. Et qui a vu Journey to the seventh planet de Sidney Pink, production américano-suédoise (!) aussi inventive que fauchée se déroulant sur Uranus ? Chaque séance commence par des courts métrages documentaires ou expérimentaux. De plus, les curieux pourront admirer les films astronomiques des origines à nos jours. Images poétiques, spéculations scientifiques et documents d’archives s’assemblent dans un cycle qui s’achève par la présentation en avant-première d’une oeuvre expérimentale, Pulsar de Jürgen Reble. De quoi patienter en attendant la comète.
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L’Imaginaire du ciel au cinéma : astronomie, avant-garde, science-fiction, 1898-1998
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