Le nom d’Henri Herré est certainement inconnu de la majorité de nos lecteurs car son premier film, Août (1992), passa inaperçu à sa sortie, à juste titre hélas. Pourtant, dans les années 80, Herré était un cinéaste prometteur dont certains courts métrages comme Le Ciel saisi, filmé entièrement à la manière des caméras de surveillance, […]
Le nom d’Henri Herré est certainement inconnu de la majorité de nos lecteurs car son premier film, Août (1992), passa inaperçu à sa sortie, à juste titre hélas. Pourtant, dans les années 80, Herré était un cinéaste prometteur dont certains courts métrages comme Le Ciel saisi, filmé entièrement à la manière des caméras de surveillance, ne manquaient pas de singularité. On ne retrouve plus grand-chose de ces audaces dans son deuxième long métrage dont l’intérêt majeur est d’avoir été tourné sur l’île de Pâques. L’Ile au bout du monde ressemble surtout à une doillonnerie quelconque, avec un jeune couple français qui vient parachever sa rupture loin du train-train parisien. Certes, le décor, magique, est fort bien filmé, mais ce drame psychologique néocolonial est d’une intense banalité. Reste un climat trouble et la présence d’autochtones assez inquiétants dans les petits rôles. On sent que le tournage n’a pas dû passer comme une lettre à la poste… Hélas, cette dimension documentaire reste à l’arrière-plan, éclipsée par les conflits de ces Européens nombrilistes. Le romantisme exotique n’est plus de mise.
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