Une comédie informe et décousue sur les petites misères de la génération Y.
Issu d’un milieu petit-bourgeois et hyper diplômé, Sébastien (Baptiste Lecaplain) n’a qu’une ambition dans la vie : ne surtout rien faire. Qu’on ne lui parle pas de plan de carrière ou de projets de famille, il veut juste traîner toute la journée en pantoufles avec ses colocs (Félix Moati, Charlotte Le Bon) et attendre que le temps passe.
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Sans autre argument narratif, Libre et assoupi a donc pour ambition de faire le portrait d’un glandeur professionnel, mais se heurte vite aux limites de son sujet : comment filmer l’ennui, comment meubler le vide que Sébastien s’est choisi comme modèle de vie ?
Entre la veine grossièrement potache (les blagues sur la misère sexuelle des garçons) et l’étude de caractère des twentysomething, ce premier film ne trouve jamais vraiment son ton, et comble ses errements par quelques séquences dissonantes très artificielles : ici un long dialogue argotique façon Bertrand Blier, là une scène fantaisiste à la Kaurismäki.
S’il a au moins le mérite d’échapper aux pires conventions de la comédie populaire française, notamment à l’emprise du scénario, cet étrange objet bordélique souffre de son manque de direction autant que d’un cruel déficit de mise en scène.
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