Un ample roman baroque réduit en conte illustratif.
Mutilé enfant, Gwynplaine semble toujours rire. Recueilli avec une fillette aveugle, Déa, par un marchand ambulant, il devient la vedette d’un spectacle. Jusqu’à ce que l’on découvre qu’il est lord.
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Comme nombre de chefs-d’œuvre (Moby Dick, Tom Sawyer, etc.), L’homme qui rit de Victor Hugo a longtemps été considéré comme un livre pour enfants. C’est pourtant un roman fou, d’une ampleur poétique, politique et métaphysique incroyable.
Nous eussions préféré que son adaptation fût confiée à Pascale Ferran, qui sut si bien rendre son vrai visage à Lady Chatterley. Jean-Pierre Améris, connu pour ses comédies, ne démérite pas. Il prend le parti d’une réduction de ce roman baroque à sa dimension de conte, excluant sa partie réaliste, l’Angleterre du XVIIIe siècle.
Le résultat se montre très illustratif – avec quelques clins d’œil à Tim Burton. Les métaphores pèsent des tonnes, on ne parvient pas à s’identifier aux personnages. Malgré la sincérité de la mise en scène, au premier degré, la grandeur pétrifiante de Depardieu, la vaillance de Grondin ou de Théret, cet Homme qui rit ressemble à un livre d’images d’Epinal, une version abrégée pour public pressé.
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