Néowestern dans les plaines de l’Aubrac.
Le cinéma européen fantasme sur le western délocalisé (La Fin du silence, Bullhead). Et L’Hiver dernier en serait le stade ultime, avec son réalisateur élevé entre l’Amérique et la Belgique, qui tourne son film en France.
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Le film rêve de La Balade sauvage de Terrence Malick en Aveyron avec un jeune fermier à la place de Martin Sheen. Il parvient souvent à cet enracinement forcé, grâce à l’œil de John Shank, pour dessécher l’Aubrac en contrée primitive.
La réalisation tient l’ensemble et le genre comme un fort imprenable, à l’image de son personnage principal, accroché de père en fils à sa terre, et sur qui le grand capital ne passera pas.
Ce monde de mecs faits rocs est tempéré par un impeccable casting féminin (Anaïs Desmoutiers, Florence Loiret Caille). Mais il faut Bresson garder : on reste dans une pudeur renfrognée, élégante, où le héros préfère se dissoudre littéralement dans la nature que de surprendre un peu le spectateur.
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