Du jansénisme érotique ? Une expérience poussée à l’absurde.
Cinéaste depuis 1967, auteur d’une trentaine de films, Bressane a été l’un des chefs de file d’un underground brésilien très distinct du cinéma novo ou du tropicalisme. Le début, sobre et elliptique, fait penser au cinéma d’Oliveira. Le film démarre de manière classique avant de prendre des chemins de traverse : un homme rencontre une femme évanouie dans un cimetière ; une étrange relation s’amorce entre eux, placée sous le signe de l’érotisme déviant. Pulsion scopique (décuplée par la photo), bestialité (le rat du titre) et nécrophilie sont les antiennes de ce kammerspiel baroque. On préférera le dépouillement du début, virtuel et littéraire, à celui de la fin, absolu et grotesque. Sans aucun doute l’œuvre la plus singulière du moment.
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