Petits moyens, belles actrices, mais regrettable vacuité.
Trop fragile, peut-être, ce premier film. Travaillant sans producteur, se réclamant de Cassavetes ou de Jarmusch, Jessica Palud (fidèle assistante de Philippe Lioret) a tourné son film “à l’arrache”.
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Hélas, le résultat est assez mou et sans relief. Certes, on y découvre ou revoit avec plaisir des actrices trop rares (l’admirable Clémentine Poidatz, révélée par Philippe Garrel dans La Frontière de l’aube, ou Linh-Dan Pham, César du meilleur espoir féminin pour De battre mon cœur s’est arrêté de Jacques Audiard), qui brillent ici encore par leur évident talent.
Mais on a du mal à croire à l’histoire de ce jeune homme qui tente de reprendre vie, neuf ans après un grave accident, mais qui connaît tous
les codes vestimentaires de notre époque… Le tout aboutit à ce cinéma de sous-entendus dans lequel se perdent les films à la dérive.
Des sous-entendus si lourds qu’ils obligent la réalisatrice à surajouter une voix off sans intérêt à sa bande-son, comme pour combler le vide des images.
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