Enfin, le Festival de Cannes rajoute en compétition officielle le dernier film de Jim Jarmusch, « Only Lovers Left Alive ». Une fable romantique avec des vampires qui s’annonce comme du grand Jarmusch.
Plus d’une semaine après la publication de la compétition officielle du soixante-sixième Festival de Cannes, un nouveau nom vient compléter une liste déjà très excitante sur le papier : Jim Jarmusch. C’est le délégué général du festival, Thierry Frémaux, qui s’est chargé de l’annoncer vendredi 26 avril, sans pour autant expliquer les raisons de cette tardive sélection – alors que l’on sait que le film était déjà achevé. Only Lovers Left Alive, puisque c’est son (beau) titre, rejoint donc la liste des 20 films en compétition et marque le retour du cinéaste américain à Cannes, huit ans après son Grand Prix du jury attribué à Broken Flowers et plus de vingt-cinq ans après la Caméra d’Or remportée par Stranger Than Paradise. Entre les deux, Jim Jarmusch fut souvent sélectionné en compétition, mais dut à chaque fois repartir sans récompense, y compris pour ses films les plus forts (Dead Man, Ghost Dog).
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On sait peu de choses aujourd’hui de cet Only Lovers Left Alive, tourné dans la continuité de la belle ballade The Limits of Control (2009), sinon qu’il amène son auteur vers un territoire inédit chez lui : celui de l’imaginaire horrifique et des histoires de vampires. Ce ne sera pas pour autant un film de genre, mais plutôt une fable romantique qu’un informateur nous définit comme « plus accessible que The Limits of Control et moins mainstream que Broken Flowers« . Il y sera question de deux vampires baptisés Adam (Tom Hiddleston) et Eve (Tilda Swinton) qui filent le parfait amour depuis des siècles jusqu’à ce qu’une jeune suceuse de sang (Mia Wasikowska) vienne perturber leur quotidien de couple. On y verra aussi le fidèle John Hurt (au générique de Dead Man et de The Limits of Control) dans la peau du dramaturge Christopher Marlowe, assisté du jeune premier Anton Yelchin (Star Trek).
Pour le reste, ce serait du Jim Jarmusch pur-sang selon notre insider : un film proche de Dead Man, nourri de citations à la littérature et à la musique, et dans lequel on retrouvera également l’humour si particulier du dandy punk. Sa sélection constitue en tout cas l’un des évènements majeurs de cette nouvelle édition cannoise, et a légèrement éclipsé d’autres annonces faites ce même jour, dont la sélection hors compétition du dernier film de Claude Lanzmann, Le Dernier des injustes. La catégorie Un Certain Regard accueillera aussi trois nouveaux films : My Sweet Pepperland du Kurde Hiner Saleem ; Tore Tanzt de l’allemande Katrin Gebbe et enfin Wakolda de l’argentine Lucia Puenzo.
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