Délicat portrait d’un ex-sportif confronté à son passé.
Comment trouver une prise sur le monde quand on a été soumis à une ligne de conduite dictatoriale touchant profondément le corps ? Tel est le bel enjeu des Paumes blanches (bonne surprise hongroise produite par les Kassovitz, père et fils), qui se dessine au fil de ses allers et retours entre le passé traumatique et le présent discrètement thérapeutique du personnage – Dongo, qui fut, enfant, dressé par un professeur tyrannique pour devenir un champion de gymnastique et un titre de gloire du communisme, doit s’occuper d’un jeune gymnaste rebelle. Un parcours émouvant, parce que posé principalement en termes corporels : nous apparaît progressivement la tentative de Dongo d’apprivoiser physiquement l’espace vertigineux de sa liberté retrouvée. Certes le film, pas totalement abouti, tombe parfois dans le piège d’un pathos un peu lourd, mais il parvient à maintenir en équilibre une figure cinématographique cohérente et sensible.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}