Trois amis forment une petite troupe de parachutistes. Ils sillonnent les États-Unis et organisent des numéros de haute voltige particulièrement dangereux. Le clou du spectacle consiste en effet à ouvrir son parachute au dernier moment, au risque de s’écraser. Leurs motivations sont différentes. Pour le manager, c’est une activité purement professionnelle, tandis que pour Mike, […]
Trois amis forment une petite troupe de parachutistes.
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Ils sillonnent les États-Unis et organisent des numéros de haute voltige particulièrement dangereux. Le clou du spectacle consiste en effet à ouvrir son parachute au dernier moment, au risque de s’écraser. Leurs motivations sont différentes. Pour le manager, c’est une activité purement professionnelle, tandis que pour Mike, le chef, c’est presque une quête existentielle, un duel avec la mort et la tentation du vide. Le plus jeune admire Mike comme un père spirituel. Le film conte la halte des trois hommes dans une petite ville du Kansas où ils sont hébergés par une famille bourgeoise. Une liaison naîtra entre l’épouse, une femme mûre qui se meurt d’ennui, et Mike l’idéaliste. Mike est un homme libre de toute contrainte, mais sa liberté est particulièrement stérile et absurde, symbolisée par une longue chute immuablement répétée. Les derniers pionniers se transforment en conquérants de l’inutile ; à la conquête horizontale du territoire américain succède une conquête verticale de ses propres démons. Cette chronique provinciale constitue l’un des sommets méconnus du cinéma américain des années 60 et de la carrière de John Frankenheimer, cinéaste issu de la télévision. Sa mise en scène, représentative d’une forme de modernité discrète (voir la scène d’amour entre Burt Lancaster et Deborah Kerr), témoigne de l’évolution esthétique et morale du cinéma hollywoodien.
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