LES NUITS DE LA PLEINE LUNE Pascale Ogier en princesse narcissique pour qui l’amour et la mort sont la même chose. Le film le plus moral de Rohmer, mais aussi le plus nostalgique. Louise a tout pour être heureuse : elle est jeune, jolie, elle a un boulot qui la passionne, des amis et, surtout, […]
LES NUITS DE LA PLEINE LUNE
Pascale Ogier en princesse narcissique pour qui l’amour et la mort sont la même chose. Le film le plus moral de Rohmer, mais aussi le plus nostalgique.
Louise a tout pour être heureuse : elle est jeune, jolie, elle a un boulot qui la passionne, des amis et, surtout, elle a un homme qui l’aime follement et lui répète à l’envi : « Je t’aime, j’ai atteint un absolu avec toi, je ne cherche pas au-delà. » Mais Louise rejette le fondamentalisme du bonheur conjugal. Elle refuse de s’installer en banlieue avec son mec, préfère continuer à vivre l’instant à Paris lors de soirées. Là, chacun peut lui parler. « Je ne peux aimer quelqu’un que si je pense de temps en temps à lui, de loin », répète-t-elle. Idéaliste, Louise ignore que l’amour n’existe pas, que seules existent les preuves d’amour. Séductrice insaisissable, sa seule demeure c’est le vœu des regards. Hélas ! nous sommes dans un conte, et il y a une morale : « Qui a deux maisons perd sa raison, qui a deux femmes perd son âme. » Et à trop penser que le monde lui est dû, la princesse narcissique finit par se perdre à jamais. Son mec la quitte et elle se retrouve seule. Louise, c’est une jeune actrice au charme fou qui vient d’avoir 25 ans : Pascale Ogier. Que serait ce film sans toi, Pascale, sans ton charme fou et cette chanson d’Elli et Jacno sur laquelle tu danses ? Rohmer a saisi la grâce de cette beauté qui ne faisait que passer. La mort t’a ravie d’un souffle au cœur une nuit d’octobre 1984. Depuis plus de vingt ans maintenant, ta demeure est une tombe au Père-Lachaise où chaque Noël un sapin bleu pousse. Là, petite princesse, chacun peut te parler.
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