Allégorie visuellement superbe sur la répression des Kurdes en Irak.
Pour évoquer la répression des Kurdes par le régime de Saddam Hussein il y a vingt ans, Les Murmures du vent préfère s’armer au rayon poétique plutôt que politique.
Cela passe d’abord par une fixation orale : le protagoniste est un vieux postier qui fait passer à la guérilla des messages sous forme de cassettes audio.
Cela passe surtout par un vrai sens visuel de la part du cinéaste iranien Shahram Alidi, friand de plans abscons mais léchés. Où les veuves se confondent avec les rochers et les matchs de foot deviennent de vrais champs de bataille.
Au bord de l’affèterie, Les Murmures du vent s’affirme comme trip douloureux à travers folklore local et réhabilitation du ghetto-blaster contre la barbarie. Parfois saisi de truculence façon Kusturica des bons jours, le film est à son meilleur dans la mise en valeur des paysages, l’œil heureusement plus tristement contemplatif que National Geographic.